Le gouvernement caquiste de François Legault semble avoir une prédilection pour la création de superstructures particulièrement lorsque certains ministères se voient confrontés à des situations de logistique interne. Ainsi en est-il de l’agence Mobilité Infra Québec, de Santé Québec et de l’Institut national d’excellence en éducation en lien avec le Transport, la Santé et l’Éducation.
Or, dans les faits, ces superstructures ne voilent-elles pas un constat d’échec des structures en place? Et, si tel était le cas, n’aurait-il pas été préférable de pallier les problèmes internes des ministères concernés en s’appuyant sur les données probantes au lieu d’ajouter un étage aux organigrammes déjà existants? En guise de référence, y-a-il quelqu’un au ministère de la Santé qui peut me confirmer une quelconque amélioration des services dans les institutions de santé au Québec depuis l’instauration de Santé Québec?
Le gouvernement en place au Québec excelle dans l’art d’éblouir la «galerie» pour dissimuler habilement une réalité moins reluisante. Santé Québec incarne un exemple patent de ce phénomène. À preuve le salaire faramineux de la p.-d.g de l’organisme, Geneviève Biron, qui se chiffre à plus de 500 000 $ excluant les primes de l’ordre de 100 000 $, s’ajoutant les salaires de la pléiade de top gun qui gravitent autour d’elle. Et quel est le premier geste officiel posé par Santé Québec? Une directive à l’effet de récupérer 1,5 milliard $ dans le système de Santé!
Que ce soit les problèmes dans le Transport en commun, la Santé ou l’Éducation, les solutions existent déjà dans les structures en place, et toute superstructure, loin de répondre aux écueils, ne fera que compliquer davantage la situation sans compter la masse salariale exorbitante puisée dans les poches des contribuables...Bienvenue au royaume des superstructures!
De l’Institut national d’excellence en éducation
Près d’un an après l’échéance prévue, l’Institut national d’excellence en éducation (INEE), dont la mission est de «promouvoir l’excellence des services éducatifs», devrait finalement voir le jour à l’été 2025. «Il est primordial d’adapter les formations et les pratiques sur le terrain à un monde en perpétuelle transformation. C’est pourquoi nous avons besoin d’un institut indépendant, qui recense et diffuse les meilleures pratiques pédagogiques et les méthodes d’enseignement les plus avancées, celles qui ont fait leurs preuves pour répondre aux besoins des élèves», plaide le ministre de l’Éducation Bernard Drainville.
Les 13 membres de l’INEE, dont le p.-d.g et le président de son conseil d’administration, doivent être nommés par le gouvernement, sous recommandation du ministre de l’Éducation. De ce fait, l’efficacité d’un tel organisme m’apparaît étroitement liée à l’expertise des personnes qui y siégeront. Et dans cette foulée, la présence d’anciens enseignants au sein du C.A. de l’Institut lui conférera la crédibilité nécessaire à la promotion des «meilleures pratiques pédagogiques et des méthodes d’enseignement les plus avancées».
En termes clairs, le ministre aura tout avantage à s’entourer de personnes possédant une expérience pratique de l’acte pédagogique et, par ricochet, à éviter la présence de «grands théoriciens» de la didactique dépourvus de toute expertise en éducation. Enfin bref, Bernard Drainville se doit de garder en tête le leitmotiv à l’effet que c’est en enseignant qu’on apprend à enseigner.
C’est en enseignant qu’on apprend à enseigner
https://vigile.quebec/articles/c-est-en-enseignant-qu-on-apprend-a-enseigner
Henri Marineau, Québec
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