Bernier compare le projet de Leitch sur l’immigration à la charte de Marois

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En rappel : Bernier s'est converti à la critique du multiculturalisme et de l'immigration massive après la victoire de Trump


Le député Maxime Bernier a établi un parallèle entre le projet de test sur les « valeurs anticanadiennes » de sa collègue Kellie Leitch et la charte des valeurs québécoises promue par le gouvernement péquiste de Pauline Marois.




« On a fait le débat au Québec sur la charte des valeurs, c'est un débat que Mme Marois a fait, et on s'est aperçu du résultat électoral », a-t-il exposé mardi en marge du caucus du Parti conservateur du Canada (PCC).


La formation indépendantiste a perdu le pouvoir au profit des libéraux en avril 2014 après avoir mené une campagne électorale partiellement articulée autour de ce volet identitaire.



Mme Leitch veut faire ce débat-là au Canada anglais, c'est parfait, qu'on le fasse, et on va le faire dans le cadre des débats du parti. On va voir ce que vont choisir les membres.


Maxime Bernier


Kellie Leitch, députée de Simcoe—Grey.

Kellie Leitch, députée de Simcoe—Grey.


Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick




Leitch persiste et signe


De son côté, Mme Leitch estime que cet enjeu pourrait au contraire lui rapporter.



Je prévois gagner! En fait, je serai chef en mai 2017, car je discute avec les membres du parti d'enjeux qui leur tiennent à coeur. Je leur ai parlé de mes croyances et des valeurs canadiennes. 


Kellie Leitch


Dans son discours d'ouverture au caucus des conservateurs, à Halifax, la chef intérimaire du parti, Rona Ambrose, a exhorté ses troupes à ne pas s'entredéchirer sur cette question, les invitant à « parler d'une seule voix » pour éviter de laisser leurs adversaires semer la zizanie en exploitant cet enjeu controversé.



« Nous savons que les polémiques font gonfler les cotes d'écoute, que ceux qui sont à l'extérieur de notre parti feront tout en leur pouvoir pour nous diviser », a-t-elle prévenu.


« Et, mes amis, notre parti l'a vécu il y a très, très longtemps. Et nous n'avons aucune intention de revenir en arrière », a poursuivi Mme Ambrose, déclenchant un tonnerre d'applaudissements dans la salle remplie de députés et de sénateurs.


Tous les autres candidats officiels à la direction du PCC - M. Bernier, Michael Chong, Tony Clement et Deepak Obhrai - se sont inscrits en faux contre la suggestion formulée par leur adversaire, seule femme à s'être lancée dans la course jusqu'à présent.



L'autre femme qui pourrait se retrouver sur les blocs de départ, Lisa Raitt, s'en est également dissociée.


Les spéculations entourant sa possible entrée en scène dans la course conservatrice ont pris un peu plus d'ampleur au lendemain de l'annonce de Peter MacKay, qui renonçait à se lancer dans la mêlée.


La députée Raitt, native de l'île du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, habituellement loquace, est passée en coup de vent devant les journalistes, mardi matin, pour s'engouffrer dans la salle de réunion du caucus.


L'élue de la circonscription de Milton, en Ontario, a affirmé vendredi dernier qu'elle avait déjà pris une décision, mais qu'elle n'était pas prête à l'annoncer. 


En attendant, c'est un autre candidat pressenti qui a franchi un pas de plus vers une candidature, mardi. Le leader parlementaire du PCC à la Chambre des communes, Andrew Scheer, a annoncé qu'il démissionnait de ses fonctions pour explorer l'idée de se lancer.


L'ancien ministre des Anciens Combattants Erin O'Toole se dit toujours en réflexion. « Je vais prendre ma décision avec mon épouse, et dans quelques semaines, je vais parler de ça », a-t-il précisé en français.


Le prochain chef conservateur sera élu le 27 mai 2017. La date limite pour déposer une candidature a été fixée au 24 février 2017.




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