Baisse de l’immigration: Maxime Bernier appuie François Legault et se défend d’être raciste

21d67e9e0f24389b45e2b2862e73a1fb

Bernier, l'ex-souverainiste, veut réduire la taille de l'État fédéral


Maxime Bernier espère que François Legault respectera sa promesse d’accueillir 10 000 immigrants de moins au Québec cette année, lui qui est en faveur d’une baisse des seuils d’immigration partout au pays.


«Je suis le seul politicien au Canada qui prône moins d’immigration, a lancé le chef du Parti populaire du Canada dans le deuxième épisode du balado Emmanuelle présente sur QUB radio . Les autres politiciens ont peur de le dire.» 


Il assure qu’il n’a pas décidé de militer en faveur d'une réduction de l’immigration «pour être populaire» auprès de l'électorat. Il affirme plutôt vouloir tracer le chemin et «donner du courage à d’autres politiciens». 


À ses yeux, il est impossible, à l’heure actuelle, d'être en faveur d'une réduction de l’immigration au Canada sans se faire reprocher d’être raciste. «Non, on n’est pas racistes. On veut que ces gens-là s’intègrent bien à la société, a-t-il insisté. Nous ne sommes pas anti-immigration. On croit en l’immigration, on en veut juste un peu moins.» 



Bernier
 



En entrevue avec Emmanuelle Latraverse, le député fédéral de Beauce s'est par ailleurs défendu d’être à la tête d’un parti raciste et anti-immigration. «On n’est pas un parti raciste», a-t-il dit, assurant ne pas avoir besoin du vote d’électeurs racistes ou intolérants. «On ne veut pas vous voir dans notre parti. Ça, c’est très clair.» 



Plus gros scandale politique


Par ailleurs, l’ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Stephen Harper considère être «passé à travers le plus grand scandale politique des 30 dernières années au Canada avec l’affaire «Julie Couillard». 


Rappelons qu’en mai 2008, M. Bernier avait admis avoir oublié des documents confidentiels chez sa copine de l’époque, Julie Couillard, qui, dans le passé, avait entretenu des liens avec des membres du crime organisé. 


En pleine tempête, il raconte s’être réfugié dans un monastère pour faire le point sur son avenir politique. «La meilleure façon de réfléchir, c’est d’aller dans un monastère. Je suis resté une semaine, s'est-il rappelé. J’ai pu réfléchir à savoir si je voulais rester en politique. Quand je suis sorti de là, je me suis dit: “On fait la bataille, on reste en politique et on se relève les manches.”» 


Près d'une décennie plus tard, il perçoit cette affaire comme un avantage vis-à-vis de ses adversaires. «Il n’y a pas beaucoup de politiciens qui ont cette expérience-là. Ç’a été difficile, mais j’ai appris avec ça.» 



Soulagement


Maxime Bernier assure avoir ressenti du soulagement le soir de l'élection de son adversaire Andrew Scheer à la tête de son ancienne formation politique, le Parti conservateur du Canada. 


«Lorsque j’ai vu que je perdais avec 49 % du vote contre 51 %, la première réaction que j’ai eue naturellement, c’est d’être soulagé», a-t-il avoué. Avec un score semblable à celui d’Andrew Scheer, il est persuadé qu’il n’aurait pas eu la légitimité auprès des élus et des militants conservateurs pour réaliser les «grandes réformes» qu'il avait promises dans sa campagne à la chefferie. 


«J’aurais dû faire des compromis avec mes principes et j’aurais été malheureux.» 



Ex-souverainiste


Aussi surprenant que cela puisse paraître, Maxime Bernier a déjà milité pour la souveraineté du Québec. Il a même déjà été l'attaché politique de Bernard Landry, un homme pour qui il a beaucoup de respect. «M. Landry a toujours fait la promotion de ce qu’il croyait, avec passion et conviction. Avec le programme de mon parti, c’est ce que j’essaie de faire.» 



Pourquoi avoir travaillé pour l'option souverainiste? Le député beauceron n’en pouvait plus de voir le fédéral «s’ingérer dans les champs de compétence du Québec». 


«Je voulais que le Québec ait la pleine souveraineté dans ses champs de compétence.» Et si ce n'est pas le cas, «faisons du Québec un pays».  



   



  • ÉCOUTEZ le premier épisode avec la mairesse de Montréal Valérie Plante: