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Baisse de l’appui à l’indépendance: les conservateurs s’en attribuent le mérite

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Taïeb Moalla - QUÉBEC - Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a attribué à son gouvernement conservateur le mérite de la baisse de «l’adhésion» des Québécois à la souveraineté de leur province.
«Si vous voyez les chiffres en 2006, alors que le taux favorable à l’indépendance du Québec était un peu plus haut que 40%, sous Paul Martin, vous aurez noté que sous Stephen Harper, cette adhésion ou cet engouement envers la souveraineté a chuté considérablement, parce que les Québécois sont tout à fait à l’aise avec Stephen Harper et avec son gouvernement. Ils savent que notre gouvernement défend les intérêts des Québécois», s’est félicité M. Cannon, vendredi matin, lors d’une entrevue éditoriale accordée au Journal de Québec.
Si les Québécois sont si «à l’aise avec Stephen Harper», comment expliquer que le Parti conservateur ait récolté à peine plus de 20% des voix au Québec à l’occasion des élections d’octobre 2008 et qu’il tourne autour de 15% dans les sondages depuis plusieurs mois?
«Quand j’ai accepté de travailler avec M. Harper et avec Josée (Verner), on était dans la marge d’erreur, à 2,5%, a rappelé M. Cannon. Aujourd’hui, on est autour de 20%. Moi, je regarde la tendance. Plus le temps avance, plus les gens sont réceptifs aux politiques que le gouvernement conservateur met de l’avant»
«On est tous des jeunes par rapport à Gilles»
Aux yeux du ministre des Affaires étrangères, ce n’est certainement pas du côté du Bloc québécois, qui détient la majorité des sièges au Québec, que les Québécois devraient se tourner. «L’autre jour, je rigolais (…) Qui est le parlementaire qui a participé au plus grand nombre de discours du Trône? Gilles Duceppe! a-t-il signalé. On est tous des jeunes par rapport à Gilles (…). C’est curieux parce que la stratégie du Bloc est de dénoncer constamment. Quand vient le temps de voter pour des choses qui sont bénéfiques pour les Québécois, ils votent contre. Comme quand ils ont voté contre le budget (…). C’est une chose d’être sur la glace, mais c’est autre chose d’être dans les estrades.»
Même s’il devait y avoir une embellie dans les sondages à l’automne 2010, il n’est pas question pour les conservateurs d’orchestrer leur propre chute et de provoquer un scrutin en vue d’obtenir un gouvernement majoritaire.
«Il y a M. Duceppe qui est toujours prêt à faire des élections, a noté le ministre Cannon. Chose certaine, il n’y a pas beaucoup de Québécois qui désirent avoir une élection. Notre objectif est de gouverner le pays dans le sens du redressement économique. C’est pas nous qui allons précipiter des élections.»


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