Avenir du français au Québec : la lourde responsabilité du Parti Québécois

Entre un PLQ visant l'assimilation et une CAQ démissionnaire

Tribune libre

Aujourd'hui quand on regarde la composition de l'Assemblée Nationale, il est clair qu'une nette majorité de députés est contre la loi 14.
Le PLQ des années 70-80 avec ses mesurettes pour protéger le français s'est définitivement transformé en parti assimilationniste ou parti de la manitobanisation comme dirait René Lévesque.
Il n' y a qu'à regarder sa composition avec près de la moitié de sa députation (23 députés) issue de l'Ile de Montréal et de Laval.
Ces députés prônent la politique canadienne suivante à l'égard du français : "tu peux être francophone mais tais-toi et parle anglais dans les espaces publics". Ce qui signifie dans un contexte Nord-Américain la politique de l'assimilation tranquille.
On connaît maintenant le vrai visage de la CAQ. Après l'épisode des drapeaux, on sait qu'elle n'a rien de nationaliste. Avec le débat sur la loi 14, on découvre que les Caquistes ont définitivement renoncé à protéger le français. Je cite Monsieur Legault :"on souhaite seulement inciter les entreprises de 26 à 49 employés à utiliser le français". On croirait entendre le Parti Libéral!
Pauline Marois parlait du prix politique à payer pour la CAQ face à cette prise de position.
Pour l'instant la CAQ fait le pari qu'il règne au Québec un consensus linguistique et que tout se porte pour le mieux selon l'opinion publique.
C'est donc le Parti Québécois qui devra assumer seul la défense du fait français en Amérique comme en 1977.
Sur la question des villes bilingues, il ne faudra pas reculer. Un compromis pourrait être trouvé avec la barre des 40% pour retirer le statut de ville bilingue. Pour les autres villes (40 à 50% d'anglophones), il faudrait encourager les consultations municipales, même si je me fais peu d'illusions face à la manipulation d'une partie de la communauté anglophone qui essayera de répandre un sentiment de culpabilité chez les francophones. "Le spectre du chaos" dont parle le Maire de Côte-Saint-Luc Anthony Housefather est invraisemblable!
Pour la francisation des entreprises de 26 à 49 employés là aussi le Parti Québécois ne peut pas se permettre de reculer. Le rapport du CSLF (Conseil supérieur de la langue française) vient le confirmer. Surprenant quand on sait que Madame Martin-Laforge (présidente du lobby anglophone) en fait partie!
Les défenseurs de la langue française doivent donc s'unir pour contrer toutes ces attaques et faire basculer l'opinion publique en faisant preuve d'ouverture, mais de fermeté sur les deux derniers points.
L'avenir du français repose encore une fois sur le Parti Québécois et l'histoire saura s'en souvenir...


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