LA crise: vidéo 10

Attention! Ils ne paieront pas vos pensions!

Vos pensions ne servent à ce que vous croyez!

Chronique de Jean-Jacques Nantel

Toute votre vie, les politiciens vous ont menti en vous faisant croire que vos fonds de pension allaient servir à vous payer une retraite dorée alors qu'en fait, il s'agissait de taxes déguisées destinées à faire vivre les gens ayant déjà pris leur retraite.
C'est le sujet de la présente vidéo.
Bon visionnement,
Jean-Jacques Nantel, ing.

Voici maintenant ci-bas le texte écrit exigé par Vigile:
¨Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays!¨ John F. Kennedy (1961)
¨Avec l’inflation qu’il crée, un gouvernement peut confisquer secrètement et sans être observé une importante partie de la richesse de ses citoyens!¨
John Maynard Keynes
En général, les gens n’aiment pas se faire dire que tout l’argent qu’ils ont mis dans LEURS fonds de pension au cours de leur vie était en fait des taxes déguisées, des impôts cachés qui servaient à payer des pensions à tous ceux qui avaient déjà pris leur retraite. Si ça agace tant les gens de se faire dire ça, c’est parce qu’ils savent désormais que les fonds de pension sur lesquels ils comptaient sont en train de se vider et parce qu’ils commencent à comprendre que, pendant toutes ces années-là, ils se sont fait mener en bateau par les politiciens.
À l’origine, si les gouvernements ont créé les régimes de retraite, c’étaient pour régler toute une série de problèmes qui sont de nature essentiellement urbaine; par exemple le fait que la plupart des gens sont trop imprévoyants pour économiser en prévision de leurs vieux jours; le fait qu’en ville, aussi bien les femmes que les hommes sont trop occupés pour pouvoir s’occuper des personnes âgées ou le fait que, dans le monde moderne, il y a beaucoup de vieillards qui sont seuls, sans enfant et sans ressources.
Comme, à cette époque-là, il y avait beaucoup de jeunes et pas beaucoup de vieux dans la population – les gens mouraient jeunes - les régimes de pension ne coûtaient pas cher et ça a été très facile de convaincre les travailleurs qu’il fallait prélever de l’argent sur leurs salaires pour le mettre dans des fonds de pension qui les feraient vivre quand ils seraient vieux.
C’était ça le truc génial : on leur faisait mettre TOUT DE SUITE de l’argent dans un fonds de pension dont ils ne profiteraient que 20, 30 ou 40 ans plus tard. Pour les gouvernements, tout ça, c’était du gâteau puisqu’en faisant ça, ils créaient des cibles; c’est-à-dire des montagnes d’argent complètement liquide qu’ils allaient pouvoir exploiter à leur avantage et pendant des décennies avec leurs petits amis de la finance.
Comme, pendant cinquante, soixante ans, les gens ont vu que leurs grands-parents et leurs parents recevaient régulièrement des chèques de pension, ils se sont mis à croire au Père Noël et à penser que les 8, 10 ou 12% qu’on prélèverait sur leur salaire pendant 35 ans allaient leur permettre de vivre très confortablement pendant les 20 ou 25 ans qu’ils allaient passer à la retraite.
Et quand quelqu’un comme moi venait leur dire que c’était ridicule de croire à un truc pareil, les gens disaient : ¨Si tu penses qu’il n’y aura pas assez d’argent dans le fonds quand on va prendre notre retraite, c’est parce que tu n’as pas compris que les grosses compagnies milliardaires pour lesquelles on travaille y mettent elles aussi de l’argent.
Hé bien, je suis désolé, mais c’est pas moi qui n’ai pas compris; c’est eux. Parce que l’argent que les employeurs versent dans les fonds de pension, c’est de l’argent qui appartient aux travailleurs. Ça fait partie de leur rémunération totale. Ça fait partie de ce que la compagnie a négocié avec les syndicats pour avoir des travailleurs. Autrement dit, quand les syndicats obtiennent des fonds de retraite plus généreux pour leurs membres, c’est toujours en acceptant des salaires plus bas.
Parce que, il n’y a rien à faire, ici, c’est de l’économie à l’état pur: si une compagnie paie plus cher que ses compétiteurs pour avoir des travailleurs, elle va tôt ou tard être obligée de fermer ou de déménager. C’est d’ailleurs ce qui arrive présentement en Occident avec les centaines d’entreprises qui déménagent leurs usines au Mexique ou ailleurs.
Or, des déménagements comme ça – et c’est la même chose quand l’entreprise se met à utiliser des robots – ça a une énorme influence sur un fonds de pension étant donné que, non seulement ça diminue le nombre de travailleurs qui y versent de l’argent, mais ça diminue aussi les contributions faites par l’employeur. Dans des cas comme ça, c’est deux des trois sources de revenus du fonds de pension qui disparaissent. À ça s’ajoute le fait que les compagnies ont parfois le droit légal d’arrêter temporairement de contribuer au fonds de pension de leurs employés si ce dernier fait beaucoup de profits. Ça s’appelle des congés de cotisations; des congés de cotisations qui signifient en fait que, parfois, les compagnies ne paient même pas ce qu’elles doivent à leurs employés.
De toute façon, même si les compagnies ne déménagent pas et même si elles paient toutes leurs contributions, ça ne change rien au fait que le concept même des fonds de pension modernes est ridicule puisque le total des contributions des travailleurs ET de leurs employeurs correspond à un quart, souvent moins, des salaires qui sont versés aux travailleurs.
Quand on dit ça, on se fait aussitôt répondre : ¨Ah oui, mais attention! Il faut ajouter à ça tous les profits qui sont faits en investissant l’argent du fonds et ça, c’est pendant trente ou quarante ans. Et pour prouver qu’ils ont raison, les gens vous sortent les belles courbes que leur envoient les administrateurs de leur fonds de pension et qui montrent que la valeur du fonds n’arrête pas d’augmenter.
Commençons ici par dire que la principale raison pour laquelle les fonds de pension ont été en croissance pendant des décennies, c’est parce que nos parents ont fait beaucoup d’enfants et que, de nos jours, il y a encore beaucoup plus de travailleurs qui contribuent aux fonds de pension que de pensionnés qui en profitent.
Bon! Maintenant parlons des profits qui sont tirés des investissements d’un fonds. Hé bien, ici encore, il n’y a pas de Père Noël parce que c’est une loi économique : plus un investissement rapporte beaucoup d’argent et plus il est risqué. Ça, ça veut dire que les financiers qui investissent l’argent de votre fonds de pension ont intérêt à prendre des risques de façon à vous faire avaler les gros frais de gestion qu’ils vous chargent. Autrement dit, ils vous font prendre tous les risques - parce que c’est Votre argent, pas le leur - alors qu’eux continuent à toucher leurs frais de gestion, beau temps, mauvais, et ça, c’est sans prendre aucun risque.
Vous noterez qu’ici encore, on retrouve le même principe de fonctionnement que tantôt: les financiers prennent leurs frais de gestion TOUT DE SUITE ET SOUVENT alors que vous, vous ne pourrez profiter de votre argent que dans vingt, trente ou quarante ans.
Ajoutons que, pour que vous leur foutiez la paix, les financiers qui gèrent vos fonds de pension vous envoient régulièrement de beaux rapports signés, mais qui sont écrits dans un charabia tellement compliqué et ennuyeux qu’il y a très peu d’entre vous qui les lisent et encore moins qui les comprennent. Et c’est dans ces documents-là qu’ils éparpillent les importants frais de gestion qu’ils vous chargent.
Le pire dans tout ça, c’est que, comme vous pouvez le vérifier avec la bibliographie Internet que je vais mettre à la fin de la vidéo, il est désormais prouvé que les ¨experts¨ financiers qui placent votre argent sont non seulement inutiles, mais nuisibles puisque les rendements qu’ils obtiennent sont ordinairement inférieurs à ce que vous auriez obtenu si vous aviez placé vous-mêmes votre argent dans des fonds qui sont basés sur les indices boursiers; c’est-à-dire des fonds passifs qui n’achètent ou ne vendent jamais quoi que ce soit. Il parait d’ailleurs que c’est souvent dans ces fonds-là que les financiers placent leur propre argent…
Comme vos fonds de pension rapportent beaucoup parce qu’ils sont investis par toutes sortes de voies détournées en Chine, à Porto-Rico ou dans des produits financiers encore plus risqués, il n’y a rien d’étonnant à ce que la plupart aient perdu beaucoup d’argent lors de l’éclatement de la bulle des dot-com en 2001 ou lors de la crise des subprimes de 2008. Et ce sera encore la même chose lors de la prochaine crise financière.
Quand des baisses comme ça se produisent et que vous téléphonez aux administrateurs de votre fonds de pension, ils vous disent que c’est de la pure malchance si le marché s’est écroulé. Eh bien, non, c’est pas de la malchance puisqu’ils savent très bien que c’est normal que les marchés se cassent la gueule de temps à autre.
Bon! Maintenant, si on oublie les histoires de Père Noël et qu’on parle de la vraie vie et du monde réel, il est facile de montrer que ça a toujours été les plus jeunes qui ont fait vivre les gens retraités et que la création des fonds de pension modernes n’a absolument rien changé à l’affaire.
Depuis que le monde est monde, en effet, les gens qui travaillent ont toujours nourri et abriter leurs parents et leurs grands-parents qui n’étaient plus capables de travailler en plus d’élever plusieurs enfants pendant quinze ou vingt ans. Et quand les travailleurs en question devenaient vieux, leurs propres enfants prenaient le relais et refaisaient exactement la même chose. Ça fait des milliers de générations que ça marche comme ça.
C’est pourtant pas difficile à comprendre. Il n’y a jamais eu nulle part d’entrepôts où on accumulait les vêtements et la nourriture que les plus vieux allaient consommer après leur retraite. Partout et toujours, la quasi-totalité de ce que les vieillards consommaient était produit dans l’année même par les jeunes qui travaillaient. Et c’est encore comme ça aujourd’hui. Voilà pourquoi les beaux chiffres qui sont écrits sur la paperasse de vos fonds de pension ne sont rien d’autre que ça : des chiffres sur du papier.
L’exemple de ma propre famille est tout à fait révélateur à ce sujet puisque mes quatre arrière-grands-parents qui ont atteint l’âge de la retraite ont tous été vivre chez un de leurs enfants jusqu’à leur mort étant donné qu’à cette époque-là, il n’y avait pas de pensions de vieillesse.
Quant à mes trois grands-parents qui ont vécu au-delà de 65 ans, une est morte chez ma mère parce qu’elle était cancéreuse et ça, c’est même si elle était indépendante de fortune. Quant aux deux autres, qui ont vécu très vieux, ils ont financé leur retraite avec les énormes quantités d’argent que leur envoyaient les fonds de pension publics.
Mon grand-père, par exemple, qui a pris sa retraite peu de temps après la création du système de pensions et qui est mort à 97 ans, se vantait qu’il avait retiré beaucoup plus que 100,000 dollars de SON fonds de pensions alors qu’il n’y avait investi que quelques dollars. Si vous calculez bien, vous verrez que son investissement lui a rapporté beaucoup qu’un million de pourcents en intérêts. Un million de pourcents!
Mon grand-père avait beau être comptable, ce n’était quand même pas un génie de la finance à la Warren Buffett. Non! S’il a pu faire tous ces profits-là avec SON fonds de pension, c’est tout simplement, parce qu’il avait six enfants et une vingtaine de petits-enfants qui travaillaient et qui versaient des cotisations dans les différents fonds de pensions qui le faisaient vivre. (Mon grand-père était un vétéran).
Le système a également fonctionné jusqu’au bout dans le cas de mes deux parents qui avaient huit enfants qui travaillaient et qui, tous, s’imaginaient et s’imaginent encore qu’ils versaient de l’argent dans LEURS fonds de pension.
Pour le dire en clair, VOS fonds de pension ne sont pas, comme on vous l’a fait croire, des fonds d’investissement qui serviront à financer votre retraite à vous, mais des fonds de transfert qui, toute votre vie, ont servi à faire vivre les plus vieux. Comme je l’ai dit tantôt, les cotisations qu’on prélevait sur vos salaires étaient des taxes déguisées… et des taxes que vous étiez contents de payer.
Si, de nos jours, tous les fonds de pensions - et ça, c’est qu’ils soient publics OU privés - sont en train de se vider, c’est parce que les baby-boomers n’ont pas fait assez d’enfants pour les faire vivre quand ils seront vieux. Quant aux bébés qui naissent de nos jours, ils sont tellement peu nombreux et ça, c’est presque partout sur la planète, qu’ils vont mettre toute leur vie de l’argent dans LEURS fonds de pension tout en sachant très bien que les caisses seront complètement vides quand ce sera leur tour d’en profiter.
On touche ici au plus grave défaut de nos systèmes de pension; à savoir que ceux qui profitent du système ne sont pas ceux qui le financent. Avec le système actuel, les familles qui font plusieurs enfants, c’est-à-dire qui fabriquent les futurs payeurs de pension, doivent tout payer pour les élever alors que des millions de célibataires sans enfant, qui ont toujours gardé tout leur argent pour eux-mêmes, vont avoir le droit légal de parasiter les enfants des autres pendant de longues décennies. C’est tellement vrai ce que je dis que, quand on fait comprendre à ces célibataires-là que leurs fonds de pension vont bientôt être vides, ils répondent que le gouvernement n’a qu’à augmenter les cotisations de ceux qui continuent à travailler. Autrement dit, c’est comme j’ai dit, ils s’attendent à ce que ce soit les enfants des autres qui les fassent vivre.
Mais le pire dans tout ça, c’est que les parents de familles nombreuses ont souvent dû supporter pendant vingt ans ou plus les critiques de voisins qui se plaignaient par exemple du bruit que faisaient leurs enfants.
Est-ce que les gouvernements savaient que les fonds de pension finiraient un jour par se vider quand ils les ont créés? Bien sûr qu’ils le savaient, mais comme ils étaient élus pour seulement quatre ans, leur intérêt était de mentir à la population et de lui promettre la Lune sans se soucier des conséquences à long terme qu’auraient leurs décisions.
Le mépris du long terme a toujours été le pire défaut des systèmes démocratiques. C’est le défaut qui provoque toujours leur dégénérescence et leur remplacement; d’ordinaire par des dictatures. Et c’est inévitable puisque, comme je l’ai expliqué dans d’autres vidéos, notre forme de vie ne peut pas survivre et durer dans un univers comme le nôtre, qui cherche à tout détruire, si elle ne produit pas toujours plus qu’elle ne consomme. C’est une loi de la biologie et, donc, une loi de l’économie.
Comme le moment approche à grands pas où les fonds de pension seront vides, les gouvernements essaient un peu partout de survivre aux prochaines élections en reculant l’âge de la retraite, en interdisant à l’époux survivant de profiter du fonds de pension de leur conjoint mort ou encore, ce qui particulièrement efficace comme on va le voir, en arrêtant d’indexer les pensions au coût de la vie.
Il faut dire que les gouvernements actuels sont obligés de faire ça puisqu’ils n’ont plus d’argent. Parce que, voyez-vous, ça fait longtemps que la mentalité d’assistés sociaux s’est répandue dans toute la population. Ça aussi c’était inévitable puisque les gouvernements, pour se faire élire et réélire, n’ont pas cessé, depuis des décennies, de distribuer des bonbons à un peu tout le monde.
Ça a commencé avec les fonctionnaires qui ont un énorme pouvoir de nuisance puisqu’ils peuvent facilement paralyser le pays en faisant la grève au plus mauvais moment possible. Comme les politiciens dépensent de l’argent qui ne leur appartient pas, ils ont toujours fini par accorder aux employés de l’État des salaires et des avantages sociaux dont les travailleurs du secteur privé ne pouvaient que rêver.
Il est vrai qu’il est toujours très important de bien payer ses fonctionnaires, surtout ceux qui ont beaucoup de pouvoir comme les juges, les policiers ou les politiciens eux-mêmes, si on veut éviter qu’ils se lancent dans la corruption. Pour un pays, en effet, il y a pas grand-chose qui soit aussi dommageable que la corruption de ses fonctionnaires étant donné que ça fait disparaître en pure perte les taxes que la population paie pour faire fonctionner des institutions essentielles comme les écoles, les hôpitaux, les routes ou les services de police.
Pour ce qui est du reste de la population, ça fait plus d’un demi-siècle qu’elle a pris l’habitude de la vie facile en profitant des innombrables programmes sociaux que les gouvernements financent avec de l’argent qu’ils n’ont pas.
Un des trucs qu’utilisent depuis longtemps les politiciens modernes pour financer leurs distributions de bonbons, ça a été de réduire au minimum les budgets qui étaient destinés à la réparation des routes, des ponts et des autres infrastructures; ce qui fait que, de nos jours, tout est en train de tomber en ruine.
Pour donner quelques exemples de ça : en 2014, une grande ville comme Montréal disposait de seulement la moitié des budgets nécessaires pour effectuer les travaux jugés les plus urgents sur son réseau d’égouts. Quant à son système d’aqueducs, il était en si mauvais état que 30% de l’eau potable produite se perdait à cause de fuites dans les canalisations. De son côté, le gouvernement fédéral canadien veut dépenser 125 milliards de dollars pour réparer les infrastructures du pays; aux États-Unis, c’est 1000 milliards de dollars. Etc. etc.
Un autre truc que les politiciens ont utilisé à fond pour financer leurs folies a été de créer de gigantesques dettes nationales que jamais personne ne pourra payer. Il faut dire qu’ils n’avaient pas le choix de faire ça puisqu’une énorme proportion des usines et des entreprises qui créaient autrefois de la richesse en Occident ont déménagé dans les pays pauvres pour diminuer leurs coûts et augmenter leurs profits.
Autrement dit, les pays riches sont actuellement paralysés par toutes sortes de déficits : déficits budgétaires, déficits de leur commerce extérieur, déficits des investissements dans les infrastructures, déficit des naissances, déficits des fonds de pension, etc. etc. Même au niveau environnemental, les déficits ne cessent de s’accumuler; ce qui montre bien, encore une fois, que le système actuel n’est pas viable et qu’il va inévitablement finir par s’écrouler.
Puisqu’on parle ici des régimes de pensions, signalons que les politiciens se préparent présentement à faire face à la prochaine crise financière en prenant tout simplement l’argent dont ils auront besoin là où il se trouvera et là où il aura été naturellement concentré; c’est-à-dire dans vos fonds de pension. Ça fait d’ailleurs longtemps qu’ils ont entrepris de les regrouper et d’en prendre le contrôle de façon, entre autres, à pouvoir leur refiler des milliards de dollars en bons gouvernementaux. Je pense par exemple à la Caisse de dépôt et placement du Québec dont la seule et unique tâche aurait normalement dû être d’augmenter au maximum la valeur des fonds de pension qu’elle gérait et qui pourtant, dès sa création, s’est vue confier le mandat d’investir de telle ou telle façon pour faire bien paraître tel ou tel gouvernement sortant.
En entendant ça, certains diront: ¨Pour régler le problème, c’est simple, le gouvernement n’a qu’à faire venir encore plus d’immigrants!¨ Ha oui? Parce que, bien sûr, les immigrants sont des sortes d’esclaves modernes qui vont venir ici par millions pour payer les milliers de milliards de dollars en taxes qui vont être nécessaires pour payer nos gigantesques dettes nationales, pour réparer nos infrastructures et pour faire vivre les millions de vieillards que nous serons devenus. Je suis bien désolé, mais les immigrants viennent ici pour s’enrichir et non pas pour se faire exploiter. Après le prochain krach, les immigrants payants vont simplement arrêter de venir.
Quand les gens réalisent que c’est vrai tout ça, ils disent : ¨Ha ben ça, s’ils ne nous paient pas nos pensions, ça va barder!¨ Ah oui? Et vous allez la faire comment votre révolution? En marchettes et en chaises roulantes? Parce que la principale raison pour laquelle les retraités sont retraités justement, c’est parce que la plupart sont vieux ou malades et qu’ils n’ont plus assez d’énergie pour travailler ou se défendre. Ils sont devenus des proies.
De toute façon, les politiciens, qui vont continuer à vouloir se faire élire, vont vite les calmer, si nécessaire en doublant ou même en triplant leurs pensions de vieillesse. Comment vont-ils faire ça si les caisses des gouvernements sont vides? Tout simplement en imprimant de l’argent et en le leur donnant; ce qui, bien sûr, va produire une inflation et, possiblement, une hyperinflation qui vont vite réduire à presque rien la valeur de tout ce qu’ils auront donné. Parce que ce qui est important avec l’argent, ce n’est pas la quantité qu’on a dans nos poches, mais ce qu’il permet d’acheter.
Remarquez que d’un strict point de vue économique, la principale fonction de l’inflation et de l’hyperinflation, c’est de réduire les dettes, les injustices et les déséquilibres dans une société en obligeant tout le monde à obéir à la loi de l’offre et de la demande. Dans les crises graves, les médecins par exemple, qui sont indispensables, continuent à bien vivre alors que les ignorants, les chômeurs, les rentiers et les pensionnés, dont personne n’a besoin, voient leur niveau de vie s’effondrer. Ça vient de se produire en Grèce et au Venezuela notamment.
Malheureusement, il n’y a pas grand-chose qu’on puisse faire pour sauver nos régimes de retraite étant donné que toutes les solutions imaginables impliquent d’agir à long terme. Ça, ça veut dire que, dans les décennies qui viennent, seules les personnes âgées qui auront payé leurs dettes et leurs maisons, qui auront des propriétés et des biens à vendre ou qui auront fait assez d’enfants pour les faire vivre pourront véritablement prendre leur retraite. Toutes les autres devront retourner travailler pour aussi longtemps qu’elles le pourront. C’est déjà commencé aux États-Unis.
Alors nos pensions? Pouf! Elles vont disparaître en fumée! Est-ce que ça me fait plaisir? Ben, non! Mais c’est comme ça, la vie! Dans la présente vidéo, je ne vous ai pas parlé de vos droits, je vous ai parlé d’un fait économique qui n’a jamais cessé d’être vrai : pas d’enfant, pas de retraite et pas de pensions… ou presque pas!
C’était criminel de faire croire aux baby-boomers que, sans faire d’enfants, ils allaient pouvoir se payer une retraite dorée avec les beaux chiffres immatériels qui couraient et qui se gonflaient comme par magie sur de la paperasse! Ha, les politiciens!
Je vous remercie à l’avance de diffuser cette vidéo autour de vous.
À la prochaine!


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 juin 2017

    Idéalement, il faudrait avoir le temps de se préparer, M. Harper avait fait passé la retraite de 65-67 ans sur un court laps de temps changement annulé par Justin Trudeau mais il discute de revenir sur sa décision.
    Il aurait fallu un plan pour que dans 60 ans on abolisse complètement les pensions de vieillesse en continuant de payer les actuels retraités avec nos impôts (nos parents) et en augmentant nos épargnes personnelles de toutes sortes et en éliminant nos dettes pour qu'en 2075 les retraités soit relativement indépendant de fortune. Pas des millions mais une épargne suffisante, zéro dette, on paie comptant nos voitures et nos voyages, etc.
    Si le système s'écroule avant cela, ce sera catastrophique au début car le niveau de vie va baisser considérablement.
    La Social-démocratie est une erreur historique car elle aura fait croître les dettes nationales et servi surtout à enrichir les banques par les intérêts versés par l'État. C'était le cataplasme utilisé par les élites pour laisser le capitalisme déréglementé et faire taire le Peuple.
    La vrai solution est de réformer le capitalisme de fond en comble, de se libérer de la dépendance à la haute finance, de faire preuve de solidarité familiale et avec la communauté de proximité au sein des quartiers et des villes pour réinventer l'entraide et se sortir de la dépendance à l'État. Un capitalisme réglementé pour s'assurer qu'on a une saine compétition entre les entreprises, que les entreprises assument les externalités et la fin de la création monétaire par les banques privés et le retour à l'or et l'argent pour garantir la monnaie.
    L'État devra revenir à ses missions essentielles (protéger les frontières, défense, sécurité publique, justice, faire les lois et les appliquer, financer et entretenir les infrastructures (école, hôpitaux et transport) et gérer l'assurance-emploi et les l'aide aux invalides.

  • Yves Corbeil Répondre

    31 mai 2017

    Bonjour M. Nantel,
    Je suis un retraité qui n'a pas 65 ans avec des revenus minimes et des REERs gérer par un planificateur financier. Votre constat que je comprenais avant de l'avoir lu m'inquiète sur ma situation personnel au sujet de ces fameux RIRE, ce n'est pas le klondike et je n'ai absolument pas les moyens de subir une perte comme celle que des gens on subit en 2008 ou les précédentes.
    Quand tu ne viens pas du monde de la finance, tu es à la merci de ces spécialistes qui ne travaillent pas pour vos beaux yeux et comme vous le dites si bien, ne gèrent pas leurs propres argents mais le vôtre avec profits, quand à nous, on gère le risque avec peu ou pas trop de connaissances en la matière en leur confiant nos avoirs qui sont notre sécurité présente et future.
    Alors comment est-ce possible si il se peut d'entrer en contact avec vous pour de précieux conseils. Je ne suis pas sur les réseaux sociaux et ne peut pas non plus afficher mes coordonnés sur un site publique.
    Merci de votre attention et surtout merci pour vos nombreuses interventions utiles ici.