Anticosti n'a jamais été sur le radar du gouvernement libéral, selon Arcand

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Un mensonge gros comme un autobus





Même si des documents suggèrent le contraire, le ministre Pierre Arcand soutient que l'exploration des hydrocarbures sur l'Île d'Anticosti n'a jamais été sur le «radar» du gouvernement libéral.


Dans une lettre d'intention confidentielle obtenue par Le Journal, Ressources Québec (Investissement Québec) offre d'acquérir des actions de Pétrolia, Maurel & Prom et Corridor Resources pour explorer le sous-sol d'Anticosti, un partenariat de 70 millions $. L'offre d'achat est datée du 29 août 2012, soit cinq jours avant l'élection du gouvernement péquiste de Pauline Marois.


S'il reconnaît que l'exploration d'Anticosti était dans l'air depuis plusieurs années, il n'y a jamais eu de réelle volonté politique du gouvernement Charest en ce sens, affirme Pierre Arcand.


«Il y a eu des discussions avec Investissement Québec, (...) mais écoutez, moi j'étais ministre de l'Environnement à l'époque, pis je peux vous dire, on n'a jamais discuté de ça au Conseil des ministres, a-t-il juré vendredi matin, à l'entrée du caucus présessionnel de deux jours du gouvernement. À ce moment là, ce n'était pas sur le radar, il y avait d'autres enjeux, il y avait des discussions, mais ce n'était pas sur le radar politique. C'est devenu sur le radar politique, je vous le rappelle, en 2014», sous le gouvernement péquiste de Pauline Marois.


C'est nul autre que l'actuel ministre des Transports, Jacques Daoust, qui était à la tête d'Investissement Québec à l'époque. M. Daoust n a pas été vu à l'entrée du caucus libéral vendredi.


Jamais un gouvernement libéral n'aurait donné le feu vert à une exploration sur Anticosti sans «discussions environnementales d'abord et avant tout», a renchéri le ministre Arcand, pressé de questions par les journalistes.


Selon lui, l'exploitation de pétrole ou de gaz sur l'Île d'Anticosti augure bien mal en raison des impératifs environnementaux du Québec, qui doit réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 80% d'ici 2050.


«Il y a des projets qui sont faciles, le projet d'Anticosti est un projet qui est infiniment plus complexe parce qu'il n'y a aucune infrastructure, vous êtes sur une île. Le projet d'Anticosti n'a jamais été un automatique».


Contrat honoré «pour l'instant»


Le ministre Arcand soutient que «pour l'instant», son gouvernement honore le contrat qui le lie à Pétrolia, Maurel & Prom et Corridor Resources. Mais les études qui ont cours actuellement sur l'impact environnemental du projet sera déterminante, insiste-t-il.


«Nous avons fait les paiements, nous avions dit qu'on ferait du carottage, on va poursuivre les études hydrogéologiques sur cette question et par la suite, on verra, parce que si les études ne sont pas positives, on aura des décisions à prendre».




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