PATRIMOINE MONDIAL

Anticosti attend le feu vert de Québec

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Joyau du patrimoine mondial de l'UNESCO, ou réservoir pétrolier ?

Le gouvernement Couillard n’a pas encore donné son accord à la municipalité d’Anticosti, qui veut soumettre sa candidature pour faire inscrire l’île sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le dossier, qui doit être transmis à Ottawa d’ici un mois, pourrait pourtant être le seul soumis par le Québec à la suite d’un appel lancé par la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna.

Dans une lettre envoyée au cabinet du premier ministre Philippe Couillard ainsi qu’à trois ministères le 2 décembre dernier, et dont Le Devoir a obtenu copie, la municipalité de L’Île-d’Anticosti rappelle que le fédéral exige que le « propriétaire foncier » donne son accord pour que le dossier puisse être étudié, et éventuellement soumis à l’UNESCO.

Or, l’île d’Anticosti appartient au gouvernement du Québec depuis 1974. À l’époque, l’État l’avait rachetée de l’entreprise forestière Consolidated Bathurst pour la somme de 25 millions. Le gouvernement doit donc donner son accord.

Analyse en cours

Dans la lettre signée par le maire de l’île, John Pineault, pour demander le « consentement » de Québec, la municipalité fait valoir que le dossier de candidature d’Anticosti s’appuie sur des critères élaborés par l’UNESCO, qui reconnaît les sites qui ont une « valeur universelle et exceptionnelle ».

M. Pineault souligne aussi qu’une « rencontre de travail » a eu lieu à la fin du mois de novembre avec des « experts » des ministères des Forêts, de la Faune et des Parcs, de celui de la Culture et des Communications, de celui du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ainsi que de celui des Relations internationales et de la Francophonie.

En date du 19 décembre, Québec n’a toutefois pas encore donné le feu vert à la municipalité pour cette première étape en vue d’une inscription sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le Devoir a interpellé lundi le cabinet du premier ministre. La réponse est toutefois venue du ministère des Relations internationales et de la Francophonie. « Sachez que, pour le moment, la demande est en analyse. Nous ne pouvons donc commenter davantage, à plus forte raison parce que d’autres candidatures pourraient être soumises au cours des prochaines semaines », a répondu le cabinet de la ministre Christine St-Pierre.

Forages à venir

Pendant ce temps, le gouvernement Couillard a accordé la semaine dernière une nouvelle autorisation à l’entreprise Pétrolia en vue de la préparation des sites des forages avec fracturation prévus sur l’île en 2017, dans le cadre du programme d’exploration pétrolière financé en majorité par l’État québécois.


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