Le Bureau de la concurrence vient de porter des accusations contre huit entreprises et cinq individus relativement à un truquage d'offres dans le domaine de la construction résidentielle à Montréal.
Selon un communiqué émis ce matin par le Bureau, les entreprises et les personnes accusées ont coordonné leurs soumissions afin de déterminer au préalable les gagnants des contrats.
"Les propriétaires de résidences de la région de Montréal ont été floués dans le cadre de cette activité illégale", affirme Melanie Aitken, commissaire de la concurrence.
"Les entreprises accusées aujourd'hui sont soupçonnées d'avoir gonflé le prix de leurs produits et services, privant ainsi les consommateurs des avantages d'une concurrence honnête, notamment des prix concurrentiels."
Selon l'enquête du Bureau, le truquage s'est produit dans cinq processus d'appel d'offres entre 2003 et 2005, pour des contrats d'environ 8 millions de dollars. Les contrats portaient sur la fourniture et l'installation de systèmes de ventilation ou de climatisation destinés à des projets de construction résidentielle de grande hauteur dans la région métropolitaine de Montréal.
Parmi les entreprises accusées figure la société Ventilex inc., qui a été nommée dernièrement dans une enquête de Revenu Canada sur la fraude fiscale.
Les contrats portaient sur les projets suivants: Faubourg Saint-Laurent phase II, Le Cambridge, la Tour Saint-Antoine, le Roc Fleuri et Westmount One.
Les peines encourues sont une amende à la discrétion du tribunal ou un emprisonnement maximal de 14 ans.
D'autres détails à venir.