Abolition du programme de fluoration du MSSS

Tribune libre

La Coalition trifluvienne pour une eau très saine (CTETS) a déposé, lundi 15 décembre, un mémoire à Mme Lucienne Robillard, présidente de la Commission de révision permanente des programmes (CRPP), sur le dossier de la fluoration de l’eau potable à Trois-Rivières et, corollairement, son point de vue sur le programme provincial de fluoration de l’eau potable.
Depuis 2010, la CTETS a réalisé de nombreuses interventions médiatiques pour informer et sensibiliser les citoyens et le Conseil municipal de Trois-Rivières afin que la ville suspende son projet de re-fluoration de l’eau potable de ses quelque 130 000 citoyens.
Dans le cadre des objectifs de la CRPP, la CTETS a demandé à celle-ci de prendre connaissance particulièrement des aspects « économique » et « acceptabilité sociale » ainsi que des « alternatives » de ce dossier qui est loin d’être clos.
Concernant les aspects financiers, on sait que le projet du MSSS de fluorer les 180 villes de 5000 habitants et plus coûterait au moins 200 millions au gouvernement et 100 millions aux municipalités et que 99% de l’eau fluorée se retrouve dans les égouts et la nature ; il s’avère que ce gaspillage des fonds publics est incompréhensible, injustifiable et scandaleux. Il doit cesser dans les plus brefs délais.

Comment justifier des coupures de 300 millions de dollars dans le pacte fiscal avec les municipalités alors que l’on souhaite jeter à l’égout 99% de 300M$ ? Et est-il besoin de relever avec indignation le fait que le gouvernement accorde à la Ville de Trois-Rivières une subvention d’environ 800 000 dollars pour fluorer son eau alors qu’environ 800 000 dollars ont été coupés ces derniers temps au budget du CÉGEP de Trois-Rivières ! « Quel est le choix le plus judicieux entre jeter l’argent à l’égout ou l’investir en éducation et en services municipaux aux citoyens? » se demande Robert Duchesne, un des porte-paroles de la CTETS?
En réponse à l’allégation mythique des protagonistes de la fluoration qualifiant celle-ci d’économiquement rentable (1$ investi en fluoration de l’eau potable équivaudrait à 38$ d’économie pour les soins dentaires), la CTETS a pris connaissance d’une toute récente analyse du Dr Lee Ko, Ph.D, et du Dr Kathleen M. Thiessen, Ph.D, qui fait la démonstration hors de tout doute que les avancées du MSSS et de l’INSPQ ne sont pas seulement erronées mais aussi trompeuses.
Pour ce qui est de la non acceptabilité sociale du programme du MSSS, la Coalition Eau secours a relevé que depuis 2000, 17 villes québécoises ont rejeté la fluoration de leur eau potable. Cela suit la tendance mondiale observée depuis plusieurs années. Il reste 5 villes québécoises qui n’ont pas encore aboli la fluoration (Dorval, Chateauguay, St-Romuald, St-Georges-de-Beauce et Pointe-Claire). De plus, « la non acceptabilité sociale de la mesure est nettement illustrée par les quelque 6000 signatures de la pétition citoyenne initiée par la CTETS ainsi que par les très nombreuses lettres d’opinion et articles de journaux qui ont été publiés dans les médias », relève Joan Hamel, citoyenne de Trois-Rivières-Ouest et co-porte-parole de la CTETS.
Selon Philippe Giroul, « Étant donné que le programme de fluoration de l’eau potable du MSSS est un échec total, la CTETS espère que les centaines de millions de dollars économisés par l’abolition du programme de fluoration de l’eau potable devraient servir plutôt à la préservation de l’eau et à la santé des citoyens par des alternatives plus efficaces, plus économiques et socialement et éthiquement plus acceptables ».
La CTETS soulève l’urgence de recommander au gouvernement l’abolition du programme de fluoration, car la Ville de Trois-Rivières s’apprête à aller en appel d’offres pour poursuivre son projet insensé de re-fluoration de l’eau potable des citoyens, sans tenir compte de ces aspects essentiels en démocratie participative. Cela serait un gaspillage injustifié de fonds publics, d’autant plus que par ces temps d’austérité, les citoyens méritent mieux.
Le mémoire de la CTETS est illustré par 7 annexes très bien documentés et est disponible sur http://www.ctets.org/docs/memoire_ctets_crpp.pdf


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4 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 décembre 2014

    Si je veux prendre soin de mes dents, c’est ma propre responsabilité, et j’ai déjà les outils pour le faire.
    Voilà bien un principe qui devrait s'appliquer tout aussi bien à l 'apprentissage d'une langue seconde!
    Au Québec, c'est en français que ça se passe. Si j'ai besoin d'une langue seconde, pour voyager ou par souci de culture, je me paie des cours... et des stages chez des gens qui m'accueilleront!

  • Archives de Vigile Répondre

    18 décembre 2014

    2015 sera l'année où les gens de Trois-Rivières fermeront définitivement la porte à la fluoration.
    Joignons-nous à la CTETS et donnons une leçon de démocratie (qui signifie "pouvoir par le peuple et pour le peuple", faut-il se le rappeler!) à ceux qui se croient au dessus des citoyen-nes et de leur volonté.
    Fluor, tu ne couleras pas chez nous!
    Site web de la CTETS: www.ctets.org

  • Archives de Vigile Répondre

    17 décembre 2014

    Excellent texte. Je ne veux pas de fluoration dans mon eau potable, et je n'ai encore trouvé personne de mon entourage qui en veule. C'est un usage de pouvoir abusif de notre maire. Si je veux prendre soin de mes dents, c'est ma propre responsabilité, et j'ai déjà les outils pour le faire. Un 2 minutes de brossage le matin et le soir ça ne coûte pas cher et c'est très efficace. Il n'y a aucune raison valable pour investir cet argent ainsi, alors que plusieurs autres secteurs en ont beaucoup plus besoin. Je suis citoyen et je dis NON à la fluoration.

  • Joan Hamel Répondre

    17 décembre 2014

    Plus de 6000 citoyens ont signé la pétition contre la fluoration de l'eau potable à Trois-Rivières, plus de 40 commerces tiennent la petition pour soutenir la cause et nous avons plusieurs appuis, dont AGÉ de l'UQTR, la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie, les microbrasseurs, la SSSJ de la Mauricie. Ceci démontre très bien que la fluoration ne fait pas l'objet d'une grande acceptabilité sociale. De plus 99% de l'eau fluorée sera rejetée dans l'environnement puisqu'1% seulement de l'eau est bue. Quel gaspillage des fonds publics. Abolissons la fluoration de l'eau potable au Québec!
    Gens de Trois-Rivières, consultez notre site WEB et signez la pétition http://www.ctets.org/