À peine élu, Jason Kenney s'adresse aux Québécois

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À l’appel de l’Alberta à la construction d’un pipeline, le Québec a déjà dit non. Or, maintenant, le Québec doit relancer l’Alberta à s’unir pour mettre un terme au programme de la péréquation

À peine élu, le premier ministre désigné de l'Alberta Jason Kenney s'est adressé directement aux Québécois, mardi soir, dans son discours de victoire.  


S'exprimant en français d'abord, avant de traduire en anglais pour cette partie de son discours, M. Kenney a demandé au Québec d'aider sa province, qui a besoin d'oléoducs pour exporter son énergie. 


«Nous partageons des valeurs communes et croyons en un fédéralisme respectueux des juridictions provinciales», a d'abord dit le futur premier ministre, en faisant état de son «admiration» pour le premier ministre François Legault.


«J'admire que son gouvernement se concentre sur la croissance économique et qu'il soit engagé à mettre fin à la dépendance du Québec vis-à-vis de la péréquation.» 


Le politicien a ensuite appelé le Québec à se tourner vers l'importation de pétrole en provenance de l'Ouest canadien, plutôt que des États-Unis et des pays membres de l'OPEP. 


«Alors que l'Alberta souffre, nous devons travailler ensemble. Si le Québec et les autres provinces veulent bénéficier de transferts massifs [...] ils doivent être nos partenaires pour nous aider à développer nos ressources et à les expédier sur les marchés internationaux», a martelé Jason Kenney. 


Le premier ministre désigné s'est toutefois gardé de réclamer directement que le projet d'oléoduc Énergie Est soit relancé. 


L'hiver dernier, le Nouveau-Brunswick avait évoqué la possibilité de relancer ce projet, et le chef conservateur fédéral Andrew Scheer avait lui aussi parlé de la possibilité d'autoriser un projet d'oléoduc au Québec en janvier dernier. 


Cependant le premier ministre François Legault avait opposé un non catégorique à l'idée de relancer Énergie Est, lors d'une rencontre entre les premiers ministres du Canada en décembre dernier. M. Legault avait aussi provoqué l'ire des provinces de l'Ouest en qualifiant le pétrole des sables bitumineux «d'énergie sale».



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