1,2 million par année pour le Secrétariat aux affaires anglophones

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Les priorités du gouvernement Couillard

Le Secrétariat aux relations avec les Québécois d'expression anglaise sera officiellement lancé aujourd'hui par le gouvernement Couillard. Il sera composé d'une douzaine de personnes et sa création devrait coûter environ 1,2 million, a appris La Presse.


Ce secrétariat sera en quelque sorte le ministère de Kathleen Weil, qui est devenue lors du dernier remaniement ministériel la première personne à occuper le poste de ministre responsable des Relations avec les Québécois de langue anglaise.


Le mandat de l'organisme est de faire le lien entre les groupes de la communauté et le gouvernement, de rendre des statistiques disponibles et de « s'assurer de la prise en compte des préoccupations des Québécois d'expression anglaise dans les orientations et les décisions gouvernementales ainsi qu'en matière d'accès aux programmes gouvernementaux », selon un document du Conseil exécutif dont relève le Secrétariat.


En entrevue, la ministre Weil a précisé que la création de ce secrétariat était nécessaire pour s'assurer de la vitalité de la communauté anglophone, en particulier dans les régions du Québec où ils doivent composer avec le vieillissement de la population, un taux de chômage plus élevé que la moyenne québécoise et un accès parfois difficile aux services du gouvernement.


 


Mme Weil a aussi évoqué les controverses que des décisions du gouvernement Couillard ont soulevées chez les anglophones au cours des dernières années dans les domaines de l'éducation et de la santé.


« On a eu deux projets qui ont fait un virage non souhaité par la communauté », a-t-elle convenu.



«S'il y avait eu un ministre à l'époque qui avait le mandat d'intervenir, et que ça faisait partie de son mandat, on aurait évité beaucoup de problèmes. Je pense qu'on peut le dire ouvertement.»


Kathleen Weil, 

ministre responsable des Relations avec les Québécois d'expression anglaise

La ministre a indiqué que le mandat de s'assurer que les préoccupations de la communauté de langue anglaise soient prises en compte ne lui donne pas pour autant un droit de veto sur ces mêmes initiatives. Une résolution qui sera débattue ce week-end au congrès du Parti libéral du Québec propose de mener une étude d'impact pour tout projet, et « d'inclure à tout nouveau projet de loi, règlement ou politique des dispositions qui les concernent ».


« Je laisse ce débat se faire. Je ne veux pas me prononcer aujourd'hui », a-t-elle dit hier.


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