Déterminante pour le crime organisé et ses alliés !
7 février 2010
Monsieur Popovic, porte-parole de la CRAP (Coalition contre la Répression et les Abus Policiers) fait valoir que les caractéristiques sociales et comportementales des individus impliqués dans l’agression des policiers (à Montréal-Nord le 9 août 2008) ne sont pas pertinentes pour comprendre l’événement dans lequel Fredy Villanueva a perdu la vie. Ce type d’argumentation, qui fait un abondant usage de la notion anti-scientifique de « profilage », est sans doute utile pour les avocats qui tentent de défendre des individus impliqués dans le crime, mais elle s’invalide dans tout autre contexte par sa négation de la réalité.
Il me semble au contraire que ces éléments factuels, qui ont précédé et suivi l’événement du 9 août 2008, et dans lesquels des acteurs de ce drame ont été impliqués, permettent de comprendre le caractère particulier de cet événement, notamment l’agression contre les agents du contrôle social, ses risques objectifs, et sa funeste conséquence.
Dans la même logique d’éradication du contrôle social au profit d’une économie criminelle, on a pu observer le 10 août 2008 à Montréal-Nord, des tentatives d’assassinats d’agents du contrôle social par des individus possédant des armes à feu et qui pourraient avoir, comme la plupart des acteurs du drame du 9 août 2008, des relations avec la transnationale du crime organisé connue sous le nom de Bloodz.
Il n’est pas inutile de préciser, pour mettre les arguments de Monsieur Popovic en contexte, que c’est la CRAP, qui organisait le 3 février dernier, un « Comité d'accueil pour le bourreau Jean-Loup Lapointe » (voir : http://www.lacrap.org/comite-dacceuil-pour-le-bourreau-jean-loup-lapointe). Selon la journaliste Caroline Touzin, cet accueil a été assorti de cris haineux : «Lapointe, bourreau. Le peuple aura ta peau !» (« Témoignage de l'agent Lapointe: une journée sous haute tension », Le Soleil, Québc, 3-2-2010.)
Yves Claudé - sociologue
Montréal, le 7 février 2010
ycsocio[@]yahoo.ca