Je pense que le véritable travail sera celui de l'éveil, de la conscientisation des personnes et des peuples qui font des bonds qualitatifs chaque fois qu'ils réalisent qu'on se moque d'eux. Les pays de l'Amérique latine ont passé par bien des épreuves: coups d'État, persécution, emprisonnements,tortures, exploitation éhontée par des multinationales et des oligarchies nationales, agissant, avec la complicité des gouvernements, en toute impunité contre les intérêts des peuples. J'ose espérer que nous n'aurons pas à attendre ce chemin de croix pour retrousser nos manches. Il faut dire, également, que l'arrivée de leaders charismatiques et profondément dédiés aux intérêts de leurs peuples jouent également un très grand rôle. Il doit bien y avoir ici, quelque part, un Evo Morales, un Rafael Correa ou un Hugo Chavez qui ont cette passion pour construire une véritable démocratie participative qui soit vraiment au service du peuple.

Frédéric Picard: vous me posez une question et la réponse qui me vient spontanément à l'esprit est la suivante: Chavez a toujours fait la différence entre les peuples et les gouvernants. Autant il est anti impérialiste, de cet impérialisme « oligarchique » qui impose le néolibéralisme sur lequel il a plein contrôle, autant il est amoureux des peuples et sensible aux problèmes qu'ils vivent. C'est vrai pour le peuple des États-Unis comme pour le peuple canadien et Québécois. En 2000, il était d'ailleurs venu au sommet des Amériques, où il avait eu l'occasion de constater les groupes parallèles aux chefs d'États qui avaient discuté en lieu à part, des problèmes qui se posaient à nos sociétés. Il avait même proposé à cette occasion que les chefs d’État des Amériques se fassent les promoteurs de la démocratie participative. Ce fut, évidemment, rejeté. Mais à bien y penser, il rappelait que la véritable démocratie est celle dont non seulement le pouvoir émane du peuple mais celle dont l’exercice du pouvoir est en fonction des intérêts fondamentaux du peuple. L’analyse qu’il fait de la démocratie dont se font les apôtres les pouvoirs dominants de nos sociétés est que cette dernière s’approprie le pouvoir du peuple pour le convertir en un pouvoir des oligarchies qui transforment l’État en un outil qui doit servir avant tout leurs intérêts. Chavez dit que ce pouvoir de l’État doit d’abord et avant tout servir les intérêts du peuple et non ceux des oligarchies. Les ressources et les institutions d’un État démocratique doivent servir en priorité les exigences du Bien commun. Qu’il y ait des oligarchies, ça ne fait pas problème, mais qu’elles s’imposent comme priorités dans la gestion d’un État, là est tout le problème. Au Venezuela beaucoup d’entreprises privées ont compris le message et se sont ajustées. D’autres, ayant l’habitude de s’imposer à l’État, ont la vie plus difficile. Les intérêts du peuple doivent passer avant tous les autres et ses richesses doivent servir prioritairement à satisfaire en partie ses besoins. Voilà bien brièvement ce qui me vient à l’esprit. En ce sens Chavez est le symbole de la démocratie telle que définit dans le petit Larousse: le pouvoir du peuple pour le peuple.

Tout à fait d'accord avec vous M. Marineau.

Merci pour cette présentation qui nous permet d'entrer dans l'histoire et les diverses facettes du visage de ce peuple. Avec beaucoup de sérénité et un amour profond pour ce peuple vous nous aidez à mieux en comprendre la complexité, mais aussi toute la richesse. J'ose espérer que la nouvelle constitution ouvrira toute grande les portes aux véritables démocrates et que les autorités en place respecteront leurs engagements. J'ose également espérer que les ennemis du peuple syriens cesserons de soutenir des mercenaires armées en leurs fournissant des armes et à les incitant à la violence et aux meurtres.

Merci Pierre pour ton commentaire. Pour moi, la Constitution est la Loi fondamentale qui définit un État, en précise la nature, les pouvoirs et les mandats en fonction du bien commun de l'ensemble de la société. Dans toutes nos démocraties la constitution devrait être validée par le vote majoritaire du peuple. Ce dernier devrait toujours en être l'autorité suprême comme l'étaient les rois dans les royautés.

Un très bon article de Julie Lévesque sur Mondialisation relatif au rôle de la presse et à certaines de ses stratégies.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29485

Merci M. Parent pour nous rappeler l'état lamentable dans laquelle se trouve l'information qui nous arrive par nos médias. Il y a évidemment les grandes agences de presse du système que sont AFP et REUTERS qui y occupent les places d'honneur et qui disposent de tout l'espace requis pour transmettre l'information faite sur mesure des grands pouvoirs dominants de "cet" Occident. Il faut croire que nos éditorialistes et journalistes spécialisés sont sélectionnés en fonction de leur penchant naturel pour ce type d'information.

Je voudrais ajouter à mon commentaire précédent, dirigé à Michel Lalonde, le fait que les sources auxquelles s’alimente l’information alternative sont, en général, crédibles même si, à l’occasion, toutes les justifications ne sont pas référées à des sources directes. Si M. Lalonde suit sa logique, il aura abandonné depuis longtemps les informations en provenance d’AFP, de REUTERS, du Devoir, de RDI, de LCN, du journal Le Monde et de tous nos médias ,alignés sur des nouvelles téléguidées idéologiquement par des pouvoirs dominants et maintes fois créés de toute pièce. Je trouverais regrettable que vous vous priviez du Réseau Voltaire et d'Investig’action de Michel Collon que je donne souvent en références. Si vous avez décidé de mettre de coté toutes mes références, il faudra vous résigner à mettre de coté ces deux là et bien d’autres qui font partie de mes références privilégiées. Je vous laisse avec une interview réalisée par IRIB à Thierry Meyssan. Vous constaterez que de part et d’autre ils se sont abstenus d’aborder la question des militaires français. Ils s’en tiennent aux militaires turcs. Je suppose que leur divergence sur le « nombre » les a conduit à laisser aux évènements d’en confirmer la réalité. Le fait de leur présence étant incontestable.

M. Lalonde, votre commentaire m'oblige à préciser certains points dans ce que vous dites. D'abord, à ce jour personne n'a confirmé que c'était faux le fait que des militaires français aient été détenus par le gouvernement de Syrie. Ce qui est dit c'est que le Réseau Voltaire n'a pas d'éléments lui permettant d'affirmer qu'il s'agirait de 120, ce nombre pouvant être exagéré, mais plutôt de douze. En second lieu, je dois vous signaler que la source de l'information a été clairement mise en tête de cette nouvelle, permettant à chacun d'en apprécier le sérieux. Elle a été reprise par plusieurs sites dont Mondialisation qui ne l'a pas retirée de son site, tout comme Alter Info et bien d'autres. Je comprends toutefois votre frustration que le nombre de militaires français soit mis en cause par le Réseau Voltaire que je respecte beaucoup. Ce dernier parle de 12 militaires français sur 1500 étrangers arrêtés par les forces de l'ordre. Pour le moment ni le gouvernement syrien, ni le gouvernement français n'ont fait référence à ces 120 militaires français. La source de cette nouvelle est l'agence IRIB. Voilà M. Lalonde une mise au point qui s'imposait suite à votre commentaire. J'ai transmis une nouvelle comme on le fait pour des revues de presse. Des titres, des références, des contenus laissés au jugement des lecteurs et lectrices. Quant à mes commentaires personnelles j'en assume pleinement la responsabilité. Avec tout mon respect.

Merci M. Desgagné pour vos informations. Il est évidemment difficile de corroborer toutes les nouvelles qui circulent. Dans le cas présent, il n'y a pas encore eu de démenti de la part des autorités françaises ni d'allusions formulées par le gouvernement de Syrie. Je suis bien d'accord avec vous pour reconnaitre au réseau Voltaire une très haute crédibilité de ce qu'il nous transmet comme information. Je sais que Thierry Meyssan était, il n'y a pas encore longtemps, en Syrie. Peut-être y est-il encore. Sans confirmer la nouvelle, il ne la dément pas, bien qu'il la trouve plutôt exagérée. Une chose est certaine c'est qu'il y a de plus en plus de fuites et de prises d'otages qui démontrent clairement l'engagement militaires des pays occidentaux dans la guerre civile qu'ils fomentent en Syrie. Merci pour rectifier le tir et permettre ainsi une perception toujours plus juste de ce qui se passe en Syrie. Je l'apprécie grandement.

Un sondage réalisé par une firme indépendante révèle un fort soutien de la population syrienne au président Al Assad.
http://www.alterinfo.net/notes/Syrie-Un-sondage-d-une-agence-Qatarie-curieusement-tenu-sous-le-coude_b3891026.html

Commençons par acquérir notre indépendance. Par la suite le peuple "indépendant" débattra de toutes ces questions de l'ethnie et du multinational dans le cadre de l'élaboration de sa nouvelle constitution qui sera soumise au vote de l'ensemble des Québécois et Québécoises. Pour le moment le seul dénominateur commun permettant de réunir tous les votes nécessaires à l'indépendance du Québec, est justement l'indépendance. Votons oui à l'indépendance. Par la suite viendra le oui à une constitution à l'image du Peuple Québécois. C'est ce dernier qui va décider de toutes ces options, mais en temps et lieu.Nous ferons alors le débat.