Mon père et la mémoire en allée
2 mai 2009
Monsieur Durand, je ne peux rien rajouter de plus car vous avez dit tout ce que chacun d'entre nous ressent, en observant le déclin de nos propres parents, la façon dont nous aimerions quelques instants revenir au temps passé de notre enfance auprés d'eux, les revoir tels qu'ils étaient alors .. Il y a aussi cette mémoire du passé qui nous semble disparaître avec la leur, et c'est nous qui en devenons les dépositaires et les responsables pour nos enfants et nos petits enfants... En serons-nous capables ? C'est angoissant quelque part, et il nous apparaît terriblement que nous n'en savons pas autant que nos parents ou grands-parents, nous regrettons souvent de ne pas les avoir suffisament écoutés, lorsqu'ils nous racontaient le passé, ni pas assez posé de questions non plus, car la jeunesse est insouciante .. Nous avons vécu nous-même des moments forts que nous pourrons heureusement décrire, comme vous le racontez au sujet d'un certain balcon de l'hôtel de ville de Montréal et d'un certain général Français en visite chez vous, qui a relevé le moral de tant de gens ce jour-là..même s'il en a mécontenté d'autres ! Nous aurons nous aussi à transmettre notre propre expérience enrichie par celle de ceux qui nous ont précédés, mais il nous faut garder tout notre courage devant la vieillesse et le déclin de nos parents, même lorsque cela nous semble insupportable puique telle est la vie pour chacun d'entre nous.