Trump : Une menace existentielle pour le Canada
25 janvier 2017
Le climat international est plus favorable à l'indépendance nationale des peuples par l'effet du Brexit, de l'administration Trump qui s'engage sur la prospérité américaine plutôt que sur la liberté complète de circulation des personnes, des capitaux et des entreprises.
Ici au Québec, nous savons par Richard Lehir, Mathieu Bock Côté et quelques autres que le sentiment souverainiste intérieur est affaibli grandement. Que tout comme dans les années 50, il faut attendre le changement qui se met en place aux É.U et en Europe pour que cette influence extérieure ait son mot à dire sur la majorité des Québécois.
Dans les années 50, le Québec urbain catholique était en décalage contre l'Europe et une Amérique résolument tournés vers le progrès politique et économique dans le contexte de l'après guerre mondiale.
Aujourd'hui, le Québec a une conscience nationale affaiblie davantage encore qu'à l'époque de l'autonomisme conservateur de Duplessis qui a ses réussites dont l'imposition à Québec et de nous redonner le drapeau fleur de lysée; le Québec actuel se voudrait chez ses jeunes en majorité une vitrine de la culture de la différence, des individus sans point d'encrage pendant qu'un patriotisme souverainiste plus ou moins conservateur surgit en France comme en Europe de l'Ouest face à un multiculturalisme qui donne du souffle au pire des conservatismes réactionnaires: l'islam à empreinte salafiste fondamentaliste. Tout comme le néo-souverainisme en Europe se confronte à la chape de plomb fédéraliste que l'Union européenne impose à force de référendums trahis, de traités pour oligarchie, de partis politiques majoritairement livrés aux grandes banques et au capital financier apatride.
Le Québec un peu éloigné des grands mouvements du monde par sa situation de dépendance périphérique à Ottawa qui continue l'ancien colonialisme britannique depuis 1763. Le Québec comme précédemment dans l'histoire doit voir pendant un certain temps les nouvelles tendances, les acteurs politiques du changement afin de se faire convaincre que le changement est possible.
Chez un Jean François Lisée, un François Legault lui on s'y attend un peu plus, il ne faut hélas surtout pas changer les conceptions classiques qui déterminent le débat politique.
L'immigration est un des premiers tabous, y toucher serait une atteinte aux droits humains comme à l'économie parce qu'à tort on la voit comme un simple renouvellement de la population comme si le peuple d'origine était une matière plastique facile à modeler ou à défaire.
La grande compétition des marchés et la liberté d'échange totale sur la surface de toute la planète sont devenus des dogmes quasi religieux qu'il ne faut pas toucher non plus et que ni Lisée ni Legault n'ont envie d'y toucher pendant que Trump président fera ces expérimentations qui sont celles de l'intérêt national et que le PQ devrait saisir.
JFL pense a inciter à l'achat de produits du Québec, sa stricte réponse positive mais en stricte réciprocité mécanique aux intentions protectionnistes de Trump.
Le PQ de Lisée doit comprendre qu'avec Trump, il reçoit et recevra si l'administration Trump garde le cap, une leçon de SOUVERAINETÉ NATIONALE qui consiste à l'acceptation qu'une centaine de gouvernements nationaux et plus travaillent à l'intérêt national de leurs peuples et que ce ne sont pas le FMI, l'OMC, Amnesty international, l'ONU et autres organismes ou ONG qui s'occuperont du bonheur des peuples en se rappelant en plus comment des milliardaires comme G.Soros peuvent prendre le contrôle total ou partiel de ces organismes, voire organismes de tout type afin d'imposer le projet ultime d'une gouvernance par un seul centre de décision et hyper favorable aux grandes entreprises. Ces choses se comprennent de plus en plus en France malgré la puissance des médias globalistes à Paris comme partout.
Au Québec, on commence seulement à comprendre ce qui est en arrière du vote pour le Brexit et ce qui arrive avec le président Trump pendant que nos partis, nos médias davantage encore jouent le jeu de diaboliser ce qui arrive en Occident depuis 16 mois.
Radio Canada et même TVA en première diffusion télévisuelle de masse ne pouvant qu'exécrer ce qui ne serait pas compatible avec l'ordre globaliste et son modèle fédéraliste. Ce dernier étant l'un des chevaux de Troie de l'ordre libéral, noyau et sphère de développement du globalisme et d'un ultralibéralisme. Le fédéralisme étant illusion de l'autonomie de ses parties ramené à un gouvernement fédéral central qui organise les marchés et la distribution minoritaire de ses privilèges.
Le Canada fédéral de 1867 de façon plus marquée sur le plan systémique ou constitutionnel qu'après la création de l'Amérique fédérale de la nouvelle république américaine de 1776 et 1783 doit être vu comme un laboratoire du libéralisme politique autoritaire reléguant ses minorités autochtones dans des réserves territoriales et sa plus grande minorité francophone ou canadienne française dans la province québécoise ou des coins de provinces comme pour les nationalités acadiennes et franco-ontarienne diminuées par l'effet de l'assimilation. Si la fédération américaine connaît sa voie autoritaire ou de génocide par l'esclavage des noirs, sa ségrégation de ceux ci, son extermination des autochtones avec ce qui en reste pour des réserves.
Le Canada fédéral lui nie la réalité des Québécois, une nation complète de plusieurs millions d'individus dont seul un seuil de bilinguisme fédéral partiel reconnaîtrait l'existence par l'usage de sa langue française. Ce qui est presque rien.
Le fédéralisme est probablement un premier essai géopolitique et territorial de forte étendue du libéralisme politique à forte charge économique dont la démocratie politique comme composante positive a toujours été miné par sa dimension de libéralisme économique. Un libéralisme économique compatible avec des objectifs colonialistes connu en Europe pour l'Asie et en Afrique et ce au moment de la fondation du Canada fédéral. En ajoutant que les fédérations canadienne et américaine se sont constituées effectivement par un biais colonisateur. Par le biais britannique au Canada et directement dans le sein des décisions de la nouvelle république fédérale américaine à Washington.
La globalisation a trouvé un de ses laboratoires dans le premier fédéralisme libéral qui devait s'avérer une influence pour l'invention de l'Union européenne. Cette dernière n'a pas voulu anéantir directement les parlements nationaux pour instaurer un régime présidentiel européen. L'U.E a procédé autrement en superposant des structures centralisées à Bruxelles autour de l'amincissement des parlements à force de traités faisant croire à une entité confédérale à la suisse qui est fausse.
Quoi de plus fort que la colonisation multiforme ou classique! Le monde étant sous la dépendance de zones d'influences par des puissances ou maintenant des organisations internationales. Résister à la colonisation demande des ressources et de la combativité d'autant que maintenant la colonisation est plus insidieuse, elle se pare des principes et de valeurs démocratiques ou prétendues comme exemple le multiculturalisme.
C'est pourquoi qu'inconsciemment et consciemment, les nations et leurs citoyens ne savent plus où se donner de la tête face à des partis et des politiciens en grande majorité qui ne veulent plus croire à la pleine souveraineté de leurs parlements et qui sacrifient aux organisations ou organismes internationaux, à la gouvernance juridique du politique par les juges comme en fait la démonstration Mathieu Bock Côté.
La souveraineté du Québec est rabaissée au Québec suite de 1995 mais aussi suite à l'explosion hégémonique du globalisme depuis 23 ans, malgré la crise de 2008 et qui a nourri le multiculturalisme canadien déjà fort à l'interne à Ottawa, multiculturalisme devenu très menaçant en France et en Europe.
Suite au Brexit qui a aidé à la victoire de Trump et qu'on y trouve à cette condition, des réussites du côté britannique comme du côté de Trump.
Le Québec de 2017 sera alors amené au changement comme celui de 1959 a cru qu'il fallait rompre contre son excès de conservatisme institutionnel et catholique d'alors par impression et réflexion en s'inspirant d'ailleurs sans savoir trop où se rendre d'abord. le Québec s'est transformé bel et bien dans une direction en 1960 à partir de l'élection de Jean Lesage jusqu'en 1980.
L'histoire est là pour donner une idée de l'avenir. Et on espère chez J.F.Lisée, la capacité de voir clair au lieu de répéter l'orthodoxie fausse d'un globalisme qui serait à visage souriant. L'illumination viendra telle chez le chef du PQ qui a été élu contre Alexandre Cloutier pour ne pas répéter , les mirages de la globalisation heureuse d'André Boisclair?