L’objectif inavoué, la dénationalisation de l’économie du Québec
27 novembre 2010
Monsieur Desfossés,
Hier soir (26-11-2010), mon intervention au « Colloque international sur le renouvellement de la Social-démocratie » organisé par Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC), pourrait servir à vous faire comprendre plus clairement et aussi répondre aux questions que vous me posez dans votre commentaire :
« … Il y aurait une fausse gouvernance de gauche qui dans les faits travaillerait pour les oligarchies de droite ?!?…A l’échelle de l’Europe ? A l’échelle de la planète ? Exprimez-vous clairement et dites-nous donc comment cela se traduit, selon vous, dans la réalité québécoise actuelle.Le capitalisme triomphant qui gouverne l’économie mondiale avec des politiques de droite ne serait-il pas plutôt la cause première de l’écart toujours croissant ente les riches et les pauvres ? C’est la réalité canadienne comme la réalité québécoise. Hors conservateurs, libéraux et adéquistes prônent toujours sans vergogne les pseudo vertus d’une gouvernance de droite. Dois-je comprendre que vous souscrivez à ce credo et que vous nous conviez à en faire autant sans oser le dire franchement ? Aidez-moi à mieux vous comprendre. »
Suite aux conférences des trois panelistes ―Mme Claudette Charbonneau, présidente de CSN ; Benoît Hamon, porte-parole du PSF et Joseph-Yvon Thériault, sociologue à l’UQAM― invités par l’IRÉC et présentés par M. Robert Laplante, président de cet institut, voici cette intervention :
Le constat est qu’aujourd’hui presque tous les gouvernements, tant libéraux que sociaux-démocrates, sont piégés par la concaténation de la dynamique de la corruption institutionnalisée. C’est-á-dire, que l’obscurité du présent est révélée par la lumière de la réalité telle qu’elle nous apparaît :
a). les paradis fiscaux servant à transférer les milliers de milliards de dollars provenant de l’évasion fiscale et du trafic des activités illicites ;
b). l’économie submergée du travail au noir fait perdre aux pays développés l’équivalant de 3000 milliards de dollars par année ;
c). dans le secteur des infrastructures publiques la surfacturation des travaux exécutés représente en moyenne 25% des coûts.
Alors, selon vous ―les panelistes―, que peut faire la Social-démocratie face à ces mécanismes économico-financiers de détournements antidémocratiques et de pillages organisés ?
Ces trois facteurs de corruption institutionnalisée furent pour ces trois conférenciers matière de stupéfaction et de réponses évasives devant ce phénomène de saccage généralisé que les gouvernements de la « gauche caviar » de par le monde ont consenti à perpétrer de manière à mieux consolider leur statut de nouvelle aristocratie. Par conséquent, la gauche au pouvoir est le meilleur allié de ce capitalisme sauvage qui sait comment la soumettre pour qu’elle puisse jouir des prérogatives et privilèges inhérents au pouvoir politique, en autant qu’elle le laisse agir pour arriver à monopoliser l’économie nationale.
Cordialement,
JLP
