Bonne et souveraine année 2009
1 janvier 2009
Monsieur ou madame L.P.(puisque je ne puis, selon votre propre volonté, vous nommer autrement), il me semble, qu'hormis vos bons souhaits à l'égard de monsieur Archambault, vous commencez bien mal l'année en vous en prenant ainsi à vos frères et soeurs de cause ,qui osent parfois remettre en question la béatitude péquiste, même si beaucoup d'entre eux et d'elles, en temps opportun, votent encore pour ce parti qui refuse en ses rangs la véritable critique et le véritable débat, et ce parce qu'ils n'ont pas le choix puisque c'est encore le seul parti en mesure de faire obstacles aux abuseurs de notre état nation et à ceux qui souhaitent sa domestication permenente à l'état canadien et qui, pour cela, comme monsieur Charest et ses semblables sont prêts à hypothéquer à tout jamais ses pouvoirs , sa dignité et sa liberté.
Il me semble qu'en ce début d'année, il serait à souhaiter que les gens qui désirent l'avènement de notre pays puissent trouver le moyen, pour atteindre leur objectif, de cesser leurs querelles bysantines et puissent trouver celui de se parler et de se regrouper sans s'accuser et se considérer comme des frères et soeurs ennemis. Il faut trouver le moyen de refaire l'union de toutes nos forces dispersées, de préférence dans le P.Q., mais encore faut-il que le P.Q. accepte la critique et le débat et qu'il ne s'écarte plus de sa vocation première , celle de mener notre état-nation dans le concert des états-nations reconnues.
Ä l'heure des échecs répétés, à l'heure où le découragement, sinon le désespoir atteint, non sans raison ,certains et certaines, il nous faut non pas s'ostraciser les uns, les autres, mais s'encourager et, ensemble, affronter l'adversité pour finalement la vaincre.
Les temps sont difficiles! Certes, notre peuple, jadis compté pour agonisant dans les moments pénibles du passé, a toujours su retrouver de nouvelles énergies pour revivre, et, avec la révolution tranquille, pour grandir, Mais notre situation actuelle est hors proportion et mesure avec ce que nous avons connu par le passé: Si avec la révolution tranquille, notre peuple avait grandi; avec la désinformation pratiquée par le pouvoir des forces fédéralistes depuis une vingtaine d'années et leur tentative depuis le même temps de reconstruire notre identité en manipulant notre système d'éducation, notamment au niveau de l'histoire, et en cherchant à euthanasier la perception de notre existence comme entité distincte, en cherchant en quelque sorte à brouiller les repères qui nous permettaient d'exister comme peuple distinct (Voir à ce propos l'excellent texte de mosieur Sénéchal que nous a récemment fait connaître monsieur Bluteau dans un texte paru ces derniers jours en tribune libre de Vigile et qui, malheureusement n'a pas semblé susciter l'intérêt qu'il méritait), notre situation a évolué négativement pour régresser, de telle sorte que si nous avons actuellement une population plus instruite, nous en avons néammoins une partie moins consciente de son existence propre comme entité distincte et qui semble, pour une bonne part, carburer à un universalisme dont elle s'exclue comme entité propre, tant et si bien qu'elle ne peut globalement chercher à protéger cette entité, ses désirs de protection se tournant plutôt vers la nature et la planète, ses vues ayant la prétention d'être mondiales, ayant été conditionnée par son éducation et la désinformation identitaire à trouver mesquine sinon raciste la prétention de leurs pairs d'exister comme groupe collectif distinct. C'est comme si l'on avait réussi à couper la courroie de transmission entre les générations qui ont amorcé et transporté la révolution tranquille et celles qui l'ont suivie: À cet égard, le Québec d'aujourd'hui m'apparaît pire que celui d'avant révolution tranquille, car il est confronté, en ce qui concerne l'existence de notre état-nation, à des problèmes aussi sinon plus difficiles que ceux d'avant révolution tranquille, alors que, contrairement aux gens d'avant révolution tranquille qui, eux, avaient collectivent conscience de leur existence comme groupe distinct, une partie non négligeable de se habitants actuels (qui a tendance à s'accroître à coup de nouvelles générations) n'ont pas, collectivement, cette conscience. Comment alors solutionner des problèmes qui, pour une une bonne partie de la collectivité, n'existent pas car elle n'en a pas pas conscience.
Voilà ce qui, en partie, explique le pessimisme de certains et certaines parmis les plus ardents promotteurs de l'avènement du pays. Voilà pourquoi il faut regrouper nos forces dans l'union sacrée, se réveiller et imaginer des moyens d'inverser le processus de la désintégration de notre état-nation déjà entamé. Voilà pouquoi ,il faut faire en sorte que, collectivement, les francophones du Québec , aient conscience que le sort qui sera réservé à leur communauté dépend de la conscience des problèmes que celle-ci a et aura à surmonter et des moyens qu'elle prendra pour y arriver, et qu'a cette fin, elle soit aussi unie et imaginative dans l'action que ne l'est actuellement la communauté anglophone du Québec pour surmonter les problèmes qui assaillent leur propre communauté face à leur destinée et à son essor. Je rêve du jour où les francophones dans la majorité de leurs circonscriptions voteront entre 60% et 80% pour le P.Q. au provincial et le B.Q. au fédéral comme le font la communauté anglophone pour le parti libéral dans la majorité de leurs circonsciptions tant au provincial qu'au fédéral.