Desjardins: dégénérescence profonde du coopératisme (partie 1 de 2)
31 octobre 2022
Merci, M. Bélair, de votre commentaire. Par votre court texte, vous confirmez le mien et celui de millions d’autres Québécois dont le lien de confiance avec Desjardins a été rompu depuis longtemps et à jamais.
Mais Desjardins n’est pas une banque comme les autres : Desjardins est une coopérative qui appartient à ses sociétaires. Une banque appartient à ses actionnaires, mais une Caisse appartient à ses sociétaires.
Si nous laissons faire la direction de la coopérative, nous devenons complices de leurs manigances contre nous-mêmes : nous acceptons de nous faire rouler dans la farine, de nous faire exploiter pour que d’autres profiteurs en retirent à nos frais les bénéfices de notre propre exploitation.
Desjardins refuse d’être une banque parce qu’il sait très bien que ce vocable de "coop", de "coopérative", de "coopération" se vend encore très bien auprès de la population qui pense qu’ils ne se font pas avoir dans une coopérative. La réalité est souvent pire à la "Coop" Desjardins.
Claude Béland a voulu durant ses années à la présidence de Desjardins, convertir l’oeuvre de Dorimène et Alphonse Desjardins en une « banque coopérative » sous charte fédérale; c’est René Croteau, ancien directeur général de la Fédération de Lévis, qui relate très bien ce fait troublant et insensé dans son livre « Un patrimoine coopératif défiguré et dénaturé : le mouvement Desjardins 1997 - 2003 » Éditions MultiMonde.
N’oublions pas que Desjardins est sous une loi provinciale; souvenez-vous de quelle façon François Legault a géré la vente frauduleuse de tous les renseignements personnels des membres des Caisses : il n’a rien fait! Il a laissé Desjardins s’organiser sans rien imposer. Desjardins est un bon pourvoyeur de fonds dans les municipalités, dans le réseau de la Santé, celui de l’Éducation. Desjardins participe de près à la santé à 3 vitesses avec les Coops de Santé à travers le Québec; des dons, commandites, subventions prennent la direction de ces « coops » sans qu’il en soit transparent pour les Québécois membres de Desjardins et contribuables du Québec.
Je viens de lire pour une deuxième fois qu’à la Caisse d’économie solidaire Desjardins (CÉSD), des dons ont été octroyés à la Fédération des coopératives de santé du Québec. De plus, j’ai découvert aujourd’hui même (31 octobre 2022) que des dons ont aussi été faits par Desjardins à « Justice pro bono Québec! En 2020, c’est l’organisme « Ligue des droits et Libertés » (LDL) qui a bénéficié des largesses de Desjardins par une commandite de la CÉSD et de même pour cette année 2022 où la LDL souligne son 60e anniversaire de fondation.
Comment voulez-vous que le simple citoyen ne se fasse pas avoir quand il réclame auprès de ces instances une aide juridique, un accompagne honnête et intègre contre des abus de Desjardins par ses règlements internes 4.6 et 4.7?
Desjardins achète les consciences et des gens en autorité font comme François Legault : ils se taisent et détournent le regard ailleurs, laissant les sociétaires se dépêtrer des tentacules du financier devenu faussement « coopérateur ».
En terminant : Desjardins dit dans une publicité lue le samedi 29 octobre 2022 que 97 % des membres reçoivent une ristourne; à la CÉSD ce n’est que 1,4 % des membres qui reçoivent une part du 1,6 M des trop-perçus à partager (302 entreprises sur 21 000 membres)!!! Ce n’est qu’en 2020 que j’ai difficilement su auprès de Gérald Larose lui-même (ex-président de la CÉSD) que les membres individuels ne recevaient aucune ristourne : tout allait à des entreprises choisies par la direction pour leur projet considéré comme socialement responsable!
Les Banques en font-elles autant des répartitions de profits à leur entreprises clientes?