M. Legault doit organiser un référendum sur l'indépendance
2 mai 2024
Bonjour M. Leblanc,
À quoi peut bien servir une charte, loi suprême d’un pays (et même d’une province), si nos élus peuvent en déroger à leur guise et de façon régulière?
N’oublions pas de plus que les citoyens sont tenus d’obéir aux lois, sous des peines sévères de toutes sortes. Les citoyens que nous sommes doivent agir ainsi pour la protection même de notre constitution de pays, notre bien commun à toutes et à tous, sinon c’est la déchéance constitutionnelle totale.
Si le proverbe «vox populi, vox dei» était vrai, aurait-on besoin de cours supérieure et suprême? Je pense humblement que «OUI», car l’organisation d’un pays demande des balises à en finir, sinon justement, on n’en finirait plus de se disputer.
Probablement comme vous, j’ai lu le petit livre de Francine Pelletier «Au Québec, c’est comme ça qu’on vit; la montée du nationalisme identitaire» LUX Éditeur 2023, 214 pages. Au-dessus des considérations et des allégeances politiques, il y a la paix à sauvegarder; et pour que celle-ci puisse se vivre pour vrai, il faut éduquer le citoyen au respect de la constitution du pays, de la province. Sans cette éducation, le risque grandit aux discours extrémistes et aux vérités absolues comme celles des religions. Il n’est pas facile de se respecter mutuellement, mais il n’y a pas de multiples façons de le faire: il faut respecter la différence ou ne pas la respecter. Voilà l’enjeu pour une paix de la nation.
Un référendum au-dessus des lois du pays, n’est-ce pas un risque d’allumer une mèche fatale à notre paix maintenant devenue de plus en plus fragile à cause d’un conseiller municipal qui s’est trouvé drôle d’écrire un code de vie?
Dire «NON» à la différence, c’est faire un retour à l’uniformisation d’antan où la religion catholique enfermait le Québec à une obéissance absolue et crédule.
L’évolution prend du temps; seule l’éducation aide à avancer.
François Champoux, Trois-Rivières