750,00$ pour restaurer la maison familiale de Gilles Vigneault !
16 mai 2013
@ Mario Goyette
Déroutant: vous misez sur le tourisme pour rentabiliser une indépendance du Québec muséfiée à défaut d’investir pour la réaliser?! Sommes-nous rendu si désespérés ou oniriques en tant que nation au point de compter sur non pas que nous-mêmes mais une immigration qui nous dilue et nous nie, même après des années d’intégration ratée,un tourisme multinationalisé à Kid Kodak de ti-clins d’ici, du Japon, de Chine et d’où sais-je encore?
Allons aménager un Vigneault de cire à la chevelure déferlante et au regard bouche béat tendu vers nos infinies meurtrissures idéalisées en souvenir de ti-jean-Caribou-le-draveur-tourneur-inarrêtable? Nous sombrons dans la caricature du mot même « indépendance », une déconception mentale, en la suppliant par les autres et la sublimant dans l’éloquence poétique d’un passé à jamais toujours déjà perdu.
Un déficit-zéro, ça veut-tu dire applicable pour tout et pour tous égalitairement ou la privation pour ceux d’en Bas et la privatisation pour ceux d’en Haut? Vous savez, M. Goyette, ces 49% de votants analphabètes québécois dans la dèche sur tous les plans (et pas nécessairement itinérants), pas étrangers, ni touristes, qui ne savent ni compter, ni lire, ni écrire, et qui parlent et rient comme (et avec) Sugar Sammy et chantent en anglais comme le groupe québécois Simple Plan (formés de francophones et chantant exclusivement en anglais) plutôt que du Vigneault.
Faire de l’indépendance un éloge au passé à 750,000$ du contribuable c’est très inquiétant et réductif pour un peuple qui se cherche un avenir et un pays pour et de son vivant, pas pour le plaisir des morts. À trop renifler nos racines nos branches ne poussent plus que pour sentir le fumier! Un « avancez en arrière » en boucle des plus étourdissants.
Et si je suis tout contre Pauline Marois pour la pousser positivement à l’avant de ses limites, je suis tout à fait contre cette dégouvernance à patriotisme de poudre de luxe aux yeux et de servilité prédatoriale. La lucidité est-elle encore possible en dehors d’un ras-le-bol « monumental » ou muséoillogique?
Les libéraux se sont occupés de Félix, pourquoi pas leur laisser Vigneault, ça ne change rien à leurs actions sur le terrain des vivants pour eux, d’autant que Vigneault ne s’est pas fait prier pour s’avouer sujet britannique de Sa Majesté en allant chercher son prix et sa médaille au canada-anglais, le sourire tout naïf, esprit détourné vers l’ailleurs et sur soi, tout fier d’être assis près de Leonard Cohen, un québécois anglais tout naturellement américanisé et heureux d’y demeurer, aux « States ».
Cette dépense est un dé-penser palliatif à la déficience stratégique. Le Québec n’est-il que l’histoire d’une indépendance muséologique? Décidément MaroisPQ nous aura fait faire le tour du jardin de nos impossibilités. À quand le tour de chant d’une avenue, un à-venir de démocratie affirmative, une advenance pour et par le peuple d'orateurs-faiseurs fidèles à notre vivance réelle, post-souvenance?
Cristal de Paix