Pour une limite de 3 ans d'aide sociale aux immigrants après l'arrivée
27 mai 2010
Sur cette question de l’immigration il faut distinguer (1) « les réfugiés politiques » qui sont persécutés par des gouvernements dictatoriaux et dont la vie est mise en danger, (2) « les immigrés pour motif de réunification des familles », surtout les conjoints et conjointes et les enfants, et (3) finalement les « immigrés économiques ».
Quant au premier groupe on se souviendra des dizaines de milliers de réfugiés politiques en provenance des pays de l’Est, en période de guerre froide, auxquels le Canada a ouvert toute grande ses portes. Avec moins d’enthousiasme, mais tout de même avec une certaine ouverture, il a également reçu des réfugiés politiques victimes des dictatures militaires qui ont fait la loi en Amérique Latine pendant plusieurs décennies. Ainsi, le cas des réfugiés politiques fait appel à des impératifs humanitaires.
Quant au cas reliés à la politique de la réunification des familles, il faut, je pense reconsidérer certaines dispositions. D’abord, dans tous ces cas, les nouveaux arrivants sont pris en charge pendant trois ans par les membres de la famille déjà résidant au Québec. Ceci dit, il est évident que plusieurs situations demeurent problématiques. Personne ne peut ignorer le fait que la technique du mariage d’opportunité est souvent utilisée pour ouvrir la porte à ce volet de l’immigration de certaines personnes dont le seul objectif est d’entrer au pays. Il n’est toutefois pas toujours facile de mettre à jour le subterfuge. Dans tous les cas il faudrait limiter aux enfants et aux conjoints cette politique d’unification. Actuellement, si je ne m’abuse cette réunification s’ouvre aux frères, aux sœurs, au père et à la mère….
Quant aux immigrants économiques, mieux vaudrait coopérer avec leurs pays pour qu’ils y trouvent le développement souhaité. Je pense que tout le tiers-Monde, s’il le pouvait, viendrait vivre ici. Qui ne souhaite pas avoir de meilleures conditions de vie? Il ne fait aucun doute que cette catégorie d’immigrants doit pouvoir s’intégrer rapidement à la réalité sociale et économique du Québec. Si après 3 ans, ils n’y sont pas arrivés il serait pertinent d’analyser sérieusement leur cas. Nos gouvernements y gagneraient davantage à soutenir les efforts de développement des pays du Tiers-Monde et d’éviter d’en être des prédateurs. Être des artisans actifs d'un nouvel ordre mondial fondé sur des principes de justice, de solidarité et d'humanité.
Dans tous les cas, cette question de l’immigration est de toute importance et doit être discutée avec ouverture d’esprit, sens humanitaire et réalisme politique et économique.