L'échec prévu de la zone euro et conséquemment celui de l'UE*
6 juin 2010
Un avertissement pour le Québec ?
Et quel est le message ?
Ma propre lecture est que les dettes souveraines ne peuvent que croître suite à l'abandon du pouvoir d'émission de la monnaie aux mains des banquiers.
Pourquoi le Canada (et le Québec) doit-il émettre des obligations ou emprunter à des syndicats banquiers (lire cartels) pour soutenir ses comptes courants alors que les impôts ne suffisent. Il n'a pas l'argent. Les banquiers non plus. Les banquiers prêtent de l'argent qu'elles n'ont pas en inventant de nouvelles entrées dans leurs comptes. La seule limite est celle imposée par la réserve fractionnaire, constituée des dépôts réels. Elle tirent leurs quote-parts via les intérêts versés et leurs clients se débattent pour rembourser le capital qu'ils n'ont même pas sorti physiquement de la voûte prêteuse.
En conséquence, le système capitaliste est un dipôle économique constitué par le système financier source de monnaie et l'État qui soutient la société avec différentes fonctionnalités qui obligent les immobilisations monétaires. L'état est une cuvette financière ("sink" ou égout). Les citoyens sont placés entre les banques et l'état. Les plus rationels essaient de maintenir un état stationnaire pour éviter la faillite personnelle. Un équilibre entre dépenses et revenus.
Si l'état retrouvait sa prérogative régalienne d'émettre l'argent, il pourrait se passer des syndicats bancaires.
Sa propre monnaie est un incitatif pour une économie autarcique. C'est là le véritable instrument de l'indépendance.
Si nous pouvions emprunter directement à la Banque du Canada, nous allègerions notre problème en coupant sur les intérêts versés.
À défaut de quoi, il est urgent de devenir indépendant pour adopter notre propre politique bancaire avant toute autre chose.
Thomas Jefferson se méfiait des banquiers. Il avait un problème que l'agence qui émettait la monnaie américaine fusse une institution subordonnée à la Banque d'Angleterre.