«Batailles existentielles»?
9 juillet 2011
Vous marquez un excellent point sur une notion qui peut paraitre risible à première vue. Il y a une 'bataille existencielle' ici au Canada? Et c'est celle qui est préconisé par ce 'verbo' qu'est supposément Alain Dubuc? Bien voyons! Mais ma réaction n'est pas sur ce texte précis d'Alain Dubuc (ou d'autres qu'écris André Pratte entre autre) mais sur le besoin d'écrire des textes aussi niaiseux et sur les conséquences en aval d'émettre de telles propos anti-Québécois.
Plus que je lis les saletés de ce monsieur depuis les 15 dernières années, plus que je vois la 'transplantation' des rationalisations et de la condescendance de mr. Dubuc envers son acolyte et remplaçant à La Presse André Pratte, ainsi que les effets combinés de ces deux grands masticateurs intellectuels envers l'opinion général discuté dans le Québec médiatique actuel. Ces deux-là ont la doctrine du fédéralisme oligarchique à la Desmarais inscrite dans le plafond!
Pourtant, contrairement à vous Mr. Cloutier, après une légère ventilation de mes frustrations perpétuelles à propos de ces deux-là, je dois avouer maintenant que l'on ne peut sous-estimer ou banaliser d'un coup de poignet la vrai fonction et force des ces deux chantres dans le 'discours' politique et social au Québec (et dans une moindre mesure au Canada). Alain Dubuc et André Pratte sont dans une classe dite de la 'superclasse' qui dictent le type de discours utilisés pour analyser & traiter les problèmes structurantes de notre monde.
Tout comme maintenant les Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski ou dans une moindre mesure Marie-Josée Drouin Kravis, les deux sbires éditorialistes et chefs éditorialistes de leur média respectif dans l'empire Gesca sont des 'analystes dans des think tanks qui écrivent et disséminent leurs idées et propos aux intéressés (surtout l'élite économique) qui veulent bien acheter et revendre leurs idées'. La dissémination de ces idées sont le produit offerts et permet de créer 'le cadre' de discussion favorisé et valorisé dont les groupes médiatiques imposent au monde ordinaire afin de 'discuter' les défis de notre monde. Ces cadres de discussions servent également de filtres afin de différencier les pro-business oligarques et ceux qui ne sont pas 'formées' aux propos de cette religion moderne. Les gauchistes de service et les syndicalistes à l'ancienne y sont exclus sauf si et seulement s'ils ont assimilé et le discours de la mondialisation via le fédéralisme (économique ou politique) et prouver leur servitude par des actes concrets.
Aux USA, les différences entre think tank et groupe de presse sont clairement établies. Dans la petite colonie canadienne du monde anglo-saxon, les limites sont plus mince faute de moyens colossaux (sauf pour le Simon Fraser Institute et sa petite sœur l'Institut Économique de Montréal).
Les 2 grands masticateurs intellectuels en chefs de GESCA sont souvent appelés à commenter sur les sujets économiques et d'organisations politiques qui ne débouchent que sur une seule fonction et direction: le fédéralisme (et la particularité canadienne).
Voyez les exemples suivants:
1) Pour Alain Dubuc, son GRAND livre 'Éloge de la Richesse', un homme qui n'a jamais dirigé d'entreprise d'envergure, il semble bien complaisamment se bercer dans les vertus que seul les entreprises ont raison et l'état a tout les tords. On dois favoriser le privé dans sa quête perpétuelle de la création de la richesse à tout prix faute d'une médiocrité économique qu'on ne peut se souscrire que si et seulement si l'on est pas (in)formé. Il ne s'aventure pas grandement sur les outils pour tempérer et de mieux redistribuer cette richesse vertueuse. On voie ici une pudeur sur l'organisation des idées tordues et des mécanismes créés par les pilleurs du monde économique oligarchique. La situation de l'ISlande, de l'Irlande, et des pays du sud de l'Europe saute dans aux yeux!
2) J'ai vu ce vendredi dernier sur le canal Can-Savoir (152 sur Bell) un enregistrement d'une conférence récente tenu par LE CONSEIL DES RELATIONS INTERNATIONALES DE MONTRÉAL. Le sujet: le fédéralisme est-il l'avenir de l'Europe. L'avenir du fédéralisme, de l'EURO et l'Union Européenne. La liste des partenaires Québécois et Canadiens de ce déjeuner-causerie fût impressionnant et stupéfiant. Comme présentateur du sujet amené et de l'invité de cette conférence est autre que l’ineffable André Pratte. Vous devriez l'entendre pendant ces 5 minutes. À en vomir!
Ces 2 personnages font partie d'un groupe de personnes qui répandent leurs vomissures afin qu'il n'y est qu'une seule type de conversation débouchant sur une seule avenue: le fédéralisme économique (et moins de social-démocratie). Je dois avouer qu'ils font très bien leur travail de 'chasseur de tête' que Paul Desmarais leur a donné. Et vous savez tous comme moi que lorsque l'on répète un cadre de discussion et d'organisation d'idées assez souvent (effet Pavlovien), vous avez le pouls et du bon peuple sur la manière dont ils réfléchiront sur leur état et motivations présentes et à venir. Une preuve de ce mécanisme est le résultat électorale fédéral du 2 mai dernier au Québec.
Et lorsque vous dirigez les discours menant aux motivations possibles et actions concrètes par les individus et la société en générale, vous avez les 'couilles' du Québec!
Bon, c'est le temps de lire ma belle grosse Presse du Samedi comme une série télévisé à Radio-Cadenas nous l'a montré! Maudit que je suis Pavlovisé!