Convergence des forces souverainistes
26 avril 2016
M.Marineau, comme je ne suis pas diplomate de carrière, voici quelques remarques que je situerais fort loin du politiquement correct.
Les leaders de QS sont des indépendantistes à temps partiel. Ils le sont verbalement pour enlever des votes au Parti québécois lors des périodes électorales. Parce que des votes, selon le nouveau mode de financement des partis politiques, ça rapporte de l'argent. Voir mon article «QS et l'argent» (Tribune libre de Vigile, 1er mars 2016).
Françoise David vient de déclarer qu'elle n'embarque pas dans le projet PKP-Hivon de convergence souverainiste. La meilleure nouvelle, c'est quelle a 68 ans et qu'elle songe à prendre sa retraite. Il est certain qu'il y a de vrais indépendantistes à QS. Quand ils ont vu PKP s'engager pour l'indépendance, ils se sont réjouis. Contrairement aux co-chefs de QS qui ont lancé une fatwa contre PKP en disant:« on ne s'assoiera jamais à la même table que PKP». Ce qui m'a donné l'occasion de parler de «la gauche la plus bête du monde».
Je suis d'accord avec Jean Claude Pomerleau qui a écrit:
Jean Claude Pomerleau, 24 avril 17h37
PKP consent tous les efforts pour unir les souverainistes, sachant que QS n’en veut pas. En fait le but de l’exercice est de démasquer la mauvaise foi de QS à ce sujet.
La dernière déclaration de Khadir sur l’alliance PQ avec QS (en anglais sur CBC) :
(à 1 minute 20 sec)
http://www.cbc.ca/player/play/2687379690
(traduction) : Il y a des sujets plus importants que l’alliance PQ et QS : l’environnement, la corruption, Énergie Est.
Toutes les prétextes seront évoqués pour éviter cette alliance, pour la simple raison qu’elle risquerait de faire éclater QS , avec la création en gestations en son sein du NPD-Québec.
JCPomerleau
Il faut donner l'occasion aux membres de QS qui sont des indépendantistes sincères de constater que le duo Khadir-David ne parle pas en leur nom.
Le mal qu'il faut vaincre c'est la division du vote francophone qui mène inéluctablement à la réélection des Libéraux. Le but des leaders de QS hélas, ce n'est pas l'indépendance. C'est d'obtenir autour de 10% du vote aux élections et d'obtenir le financement par l'Etat qui accompagne ce vote. Avant de s'envoler dans la stratosphère des idées de gauche, « follow the money» comme conseillait Deep throat dans l'affaire du Watergate.
Robert Barberis-Gervais, 26 avril 2016