De l’humain et de l’argent
21 juillet 2011
Les commentaires de Monsieur Belisle et les explications qu'il fournit aimablement sur les arcanes du système de promotion et d'augmentation des salaires du secteur de la santé, résument d'une façon lumineuse, pour le non-initié, l'invraisemblable complexification des relations de travail de ce secteur, l'éducation n'étant pas en reste d'ailleurs.
Ayant eu l'occasion, de travailler pour une longue période en Suisse, un pays qui vient recruter nos infirmières, il y en a beaucoup en Suisse francophone, j'ai eu l'occasion de comparer les 2 systèmes;
En Suise;
Tout est privatisé;
. assurances médicale
. hospitalisation, médicaments, dentaires, etc
. invalidité longue et courte maladie.
. médecine libérale avec compétition entre les cabinets de médecins
. accès aux laboratoires (tests, etc) sans délais
. etc
Résultats
. Aucun délai d'attente pour voir un médecin ou un spécialiste
. Hospitalisation immédiate et les patients ne traînent pas dans les couloirs pendant 3 jours
. Les hopitaux quand ils ne sont pas neufs (CHU de Lausanne par exemple) sont rénovés constamment, équipements de pointe..
Que doit-on payer pour ceci ?
Pour une famille (2 adultes et 2 enfants) gagnant 12.000 francs suisses (a peu près 12.000 $ canadien) le coût mensuel est de 1000 $. le salaire minimum en Suisse est de 4000 $.
Je vous laisse faire la comparaison avec ce qu'il en coûte ici pour obtenir les mêmes garanties.
J'ai eu une expérience similaire lors de ma période d'affectation auprès de la CEE à Bruxelles.
Le coût par patient, pour la santé au Québec est plus élevé que le coût par patient en France ou en Suisse, pour un service qui classe le Québec au dernier rang de la fédération canadienne !!!!
Quel modèle ...!!!!
Commencons déjà par supprimer les régies régionales de santé, la masse de personnel administratif, dont personne ne comprend l'utilité, consultants en tout genre, projet dont personne ne veut (le dossier médical informatisé) et il faudra bien a un moment, n'en déplaise, ramener à la raison des syndicats qui pensent peu aux patients mais surtout à leur membres....et reconsidérer définitivement les plans de pension de tout ce beau monde car il sera impossible avec les règles actuariales actuelles de baisser le coÛt de santé, au Québec