Politique, nationalisme, sexisme, encore la faute à la conquête?
1 octobre 2011
Soixante douze puceaux aussi pour les femmes kamikazes (et non pas douze comme échappé dans le texte), me précise Nabila, remettant en perspective l’énormité de la tâche théorique pour déniaiser autant d’apathie masculine…
Rarement aura-t-on vu pareille détermination à s’adapter au Québec. Elle a tout de suite compris qu’elle attirera l’attention en se qualifiant d’arabe cochonne (quiproquo entre nourriture impure et érotisme). Elle cabotine même sur scène en flattant le chauvinisme des humourophiles par l’imitation (passagère) de l’accent québécois, ponctuant ses phrases du répétitif « tabarnak ».
Or, c’est sa perspicacité qui la caractérise surtout! Par la caricature, elle fournit le recul nécessaire pour que nous voyions le miroir d’un peuple indolent. Sortie d’un monde despotique pour accéder à la démocratie, elle trouve un peuple qui se laisse insulter par un supra-gouvernement « normalisateur », exploiter par d’occultes forces du monde interlope et trahir par de faux nationalistes issus d’une révolution trop tranquille. Elle remarque notre société délabrée par la dépossession, l’éducation négligée et la paresse à manifester. Son énergie sur scène, mise à part la bouffonnerie inhérente au genre, nous fait rêver de la recruter pour animer bientôt une révolution sociale qui serait tout sauf tranquille. (commencerait-elle avec le "foulosophe" qui animait la manif devant les bureaux de Charest le 24 septembre?)