Deux semaines à Damas
27 février 2013
Je vous soumets un extrait d'un article verrouillé du journal Le Devoir:
http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/371822/guerre-civile-en-syrie-le-debordement
“Mais il reste que, depuis le début de l’année, on a calculé que les militants du Hezbollah libanais et des Gardiens de la révolution iraniens qui épaulent l’armée de Bachar al-Assad se comptent par milliers. On a constaté que la Russie et l’Iran envoient désormais des tanks et autres armes lourdes en nombre. Du côté de la rébellion, on a confié que l’Arabie saoudite et le Qatar finançaient à coups de millions et de millions de dollars les forces chapeautées par la Coalition nationale syrienne (CNS). Quoi d’autre ? Des sunnites irakiens ont greffé leurs forces à celles de la CNS, les djihadistes du groupe Jabhat al-Nosra se sont spécialisés dans l’enlèvement des Druzes. À cet inventaire incomplet, il faut le spécifier, il ne manquait plus qu’une menace formulée par une personne de grande influence dans cette région transformée en un chaudron. C’est fait.
En effet, voilà que, deux jours après les attentats les plus meurtriers depuis le début du conflit, le premier ministre turc, Recep Erdogan, le chef d’un État très majoritairement sunnite, a décliné des propos qui ne laissent aucun doute sur ses intentions à court terme. À l’évidence, il entend soutenir les rebelles avec des moyens plus importants que ceux employés jusqu’à présent. Autrement dit, il faut s’attendre à ce que ce soutien ne soit pas seulement diplomatique et humanitaire, mais aussi militaire.”