Dans l'étau du pouvoir "provincial"
18 avril 2013
Monsieur Marineau,
intéressant point de vue différent du mien. Le déclin de la ferveur souverainiste ne dâte pas de 1976 mais de 1982. la gouvernance souverainiste de l'époque a poussé le gouvernement Lévêque à la fameuse loi de récupération des augmentations de salaire dans la fonction publique et para-publique. Mon épouse et moi qui oeuvrions dans l'enseignement comme plusieurs couples autour de nous, avons trouvé ce geste odieux et lourd de conséquences pour nos finances personnelles.
Nous sommes restés souverainistes. Mais plusieurs ont décroché à ce moment là.La perte de confiance a été déterminante pour le militantisme et son corolaire le financement de la cause. La gouvernance souverainiste sur le dos de la classe ouvrière ne dâte pas d'hier! Elle sévit encore aujourd'hui et explique en bonne partie la naissance de Québec solidaire.
Le cheminement que vous proposé pour un retour à l'unité des forces souverainistes(indépendantistes?)me semble bien logique et souhaitable... mais fort peu probable, hélas! Personnellement je serais porté à prévilégier la stratégie de l'élection référendaire. Après avoir rendu public son projet de constitution d'un Québec républicain,un parti se fait élire avec l'engagement d'enclancher la sécession du Québec par une déclaration unilatérale d'indépendance et répudie toute autorité fédérale sur son territoire. C'est la crise. Les milieux financiers s'affolent? Le fédéral envoie l'armée? Le west iland manifeste? Et alors? On tient fermement le cap dans la mesure où le peuple canadien-français s'affirme en adulte responsable de son destin. Tout dépend de lui. Mais sa faiblesse congénitale de peuple colonisé me fait craindre des jours difficiles.
Je préfère quand même ce sénario à celui des conditions gagnantes lors de la semaine des quatre jeudis.