« Il faut qu’on soit tous ensemble dans un véhicule qui va véritablement dans une démarche indépendantiste. Je propose que nous soyons plus proactifs […] en présentant clairement et publiquement les conditions auxquelles Option nationale va accepter de [former] une union avec d’autres indépendantistes. Ça ne veut pas dire nécessairement des conditions de sabordage, je pense que si on veut opérer une refonte du mouvement indépendantiste, il ne faut pas se fondre dans un parti existant, il faut qu’on en crée un nouveau, le plus grand possible, une large coalition. » Sol Zanetti
Telle est la stratégie préconisée par le candidat à la direction d’Option nationale dès son lancement dans la campagne à la chefferie…et cela, dans le but d’ « activer » le ralliement des forces souverainistes. Des prémisses de M. Zanetti, je retiens deux éléments.
Le premier provient du « rêve », quoique louable, de rallier les partis souverainistes existant, à savoir le PQ et QS, autour d’une coalition. À ce sujet, je rejoins d’emblée André Lamy dans son billet paru sur cette Tribune le 18 août 2013 sous le titre « Pour cesser de se raconter des histoires » :
« La constitution d’une grande coalition souverainiste relève tout autant de la pensée magique, du moins pour l’instant…Option nationale, de son côté, aspire à être l’animateur voire le moteur d’une nouvelle coalition des indépendantistes québécois. Mais il agit comme s’il ignorait qu’un tel rôle de leader ne vient pas sans exigences. Il faudrait qu’ON devienne une véritable force politique, un parti incontournable parmi les formations souverainistes. Cela s’avère malheureusement loin d’être le cas présentement. »
Le second élément, mais non le moindre, résulte de l’attitude pour le moins « démobilisante » de Sol Zanetti qui, d’entrée de jeu, invite ses troupes à joindre les rangs d’une coalition au lieu de les mobiliser à l’intérieur du parti dont il aspire devenir le chef. En effet, comment un candidat à la direction d’un parti politique qui se respecte peut-il espérer sérieusement allumer la flamme de ses militants [qui sont pour la plupart des jeunes désillusionnés des
« vieux » partis indépendantistes] en négociant une forme de coalition avec ces partis dont on connaît à l’avance les intentions carriéristes?
Comment le nouveau capitaine d’un navire espère-t-il resserrer les liens de son équipage si son objectif prioritaire consiste à le muter sur un autre transporteur? En bref, un début de course à la chefferie plutôt « piètre » qui souffre de l’élan d’enthousiasme essentiel à la mobilisation dont ON a besoin, particulièrement depuis l’annonce du retrait décevant de Jean-Martin Aussant de la scène politique…Reste à espérer que les prochaines semaines nous réserveront un changement de cap, sinon, je crains pour l’avenir d’Option nationale!
Henri Marineau
Québec
Course à la direction d'Option nationale
Zanetti...un mauvais départ
Un changement de cap s'impose, sinon...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Jean-Pierre Bélisle Répondre
19 août 2013… un mauvais départ?
Quel départ? Au départ même de la formation? Au 2è Congrès? Ou au départ bien mystérieux, quoi que prévisible du Chef?
La direction du reste à venir n’est pas un rêve : c’est une opération de sauvetage des matières et structures organisationnelles par ceux et celles restés en poste.
Le petit navire qui n’avait jamais navigué et son capitaine a abandonné. Ohé! Ohé!
Ohé! Ohé! Matelot,
Matelot navigue sur les flots
Ohé! Ohé! Matelot,
Matelot navigue sur les flots
Bon, … Monsieur Zanetti présente sa candidature. Il « songe à fondre le parti fondé par Jean-Martin Aussant au sein d’une coalition plus large des forces souverainistes. »
(1)
Ce n’est pas un programme particulièrement emballant, j'en conviens. Mais la question de savoir si c’est un « mauvais départ » doit surtout se discuter à la lumière d’une analyse réaliste et plus profonde de l’hypothèse indépendantiste dans les conditions globales actuelles.
En Amérique du Nord, la seule analogie qui me vient à l’esprit est l’histoire du mouvement indépendantiste Portoricain. Elle n’a rien de réjouissant en elle-même, mais elle peut nous donner de nombreux points d’examen clinique.
JPB
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(1)Le Devoir du 15 août 2013 http://www.ledevoir.com/politique/quebec/385184/sol-zanetti-songe-a-fondre-option-nationale-dans-une-coalition