Et si la victoire médiatique et politique presque totale des Amérindiens contre les faiblards d’Ottawa nous permettait d’en arriver à une nouvelle constitution ?
Bien sûr, il y aura encore de longues palabres pour savoir si le tuyau de la compagnie albertaine va passer sous la terre de la réserve ou en dehors. Bien sûr, des blancs-becs excités usurperont la cause pour s’amuser à bloquer des chemins de fer.
Mais tôt ou tard, le Canada de Trudeau, autant celui du père que du fils, devra se regarder en face. Bref, nos anciens alliés amérindiens, dont la Conquête nous a aliénés, sont peut-être en voie de réussir là où le Québec a toujours échoué jusqu’à maintenant.
Revendications
À travers toute cette manipulation, toute cette anarchie et toutes ces « enquiquinades », considérons les revendications des Premières Nations. Depuis la Conquête, elles se font berner et oublier.
La Confédération de 1867 fut imposée de haut sans consultation pour créer un pays artificiel au plaisir des affairistes-voleurs coalisés autour d’un projet de chemin de fer qui nécessitait que l’on tasse nos cousins les Métis. Le choix de la « voie ferrée » a donc quelque chose de symbolique.
Culot
Lorsque Meech est arrivé, cette louable tentative de Brian Mulroney pour accommoder le Québec, on a encore une fois oublié les Amérindiens... dont un des chefs a fait dérailler le projet. Une erreur de sa part : ce gain du Québec aurait ouvert la porte aux Amérindiens.
J’ai visité 10 des 11 Premières Nations du Québec (toutes sauf celle des Algonquiens). Presque partout dans les réserves, je remarque la présence du drapeau des Mohawks. Chez des Nations qui subirent parfois d’atroces tortures de la part des Iroquois, cela a de quoi étonner. Mais il faut l’admettre : les Mohawks ont du culot. Ils font à leur tête. Pour nos élus, ils sont aussi sacrés qu’une vache en Inde.