Varoufakis prédisait les menaces de la BCE en décembre dernier

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La logique de l'affrontement

La BCE a annoncé mercredi 5 février qu’elle cessera d'accepter les titres de la dette grecque comme collatéraux à partir du 11 février, ne laissant au pays que l’aide de liquidité d’urgence (ELA), ce qui limite grandement ses possibilités de financement.
Le 9 décembre 2014, dans un entretien accordé à la chaîne privée Ant1, Yanis Varoufakis, aujourd'hui ministre de l'Economie, avait prédit qu’un potentiel gouvernement Syriza serait confronté à des menaces de la BCE, par le biais de l'accès aux liquidités :
Si Syriza n’est pas disposé à faire face à la menace de la BCE concernant la fermeture des distributeurs de billets, et de dire au président de la BCE Mario Draghi que celui-ci n’a pas le droit de placer un gouvernement nouvellement élu sous cette menace purement dictatoriale et arbitraire, qui n’est prévue par aucun traité européen ni par le statut de la BCE, et de lui raccrocher au nez, alors il n’a aucune raison d’être élu !
Les gens doivent se préparer à la probabilité d’une telle menace de la part de la BCE, car celle-ci y a déjà eu recours en 2009 en Irlande ; elle l’a déjà fait à Chypre, elle l’a fait ou laissé entendre qu’elle le ferait à la Grèce en juin 2012. Nous savons, depuis le cas de l’Irlande, que la BCE décroche le téléphone et menace un gouvernement élu de fermer les distributeurs de billets.
Angela Merkel et Wolfgang Schaüble ont un simple objectif : si Syriza participe à un nouveau gouvernement, ce gouvernement sera écrasé de manière à ce que, dans l’espace d’une semaine, il souscrive à la logique du 3e mémorandum. Ils préfèrent que ce soit un nouveau gouvernement qui l’applique, en l’intimidant dès les premiers jours ou les premières semaines de son mandat.


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