L'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a versé 4 millions de dollars à un mouvement séparatiste bolivien pour l'aider à renverser le président Evo Morales, affirme le journaliste Erik Vold, qui a étudié les documents de WikiLeaks publiés entre 2006 et 2009.
Selon M. Vold, WikiLeaks a mis en ligne plus de 14.000 documents faisant mention de la Bolivie. Cela signifie que ce pays riche en pétrole et autres ressources naturelles revêt une grande importance pour la stratégie américaine dans cette région.
"Les dépêches de WikiLeaks révèlent les ingérences des Etats-Unis en Bolivie et le soutien qu'ils ont apporté aux groupes d'opposition au moment où ces derniers préparaient des actes de violence en vue de nuire au gouvernement d'Evo Morales", écrit l'agence Prensa Latina, citant le journaliste d'investigation Erik Vold.
Selon ce dernier, Washington était au courant des plans ourdis par ces groupes terroristes, mais il n'a rien fait pour les dévoiler. Et pourtant, ces plans prévoyaient, entre autres, un dynamitage de gazoducs boliviens en vue de contraindre le gouvernement à accepter la séparation de certains départements du pays. Il s'agit notamment des départements orientaux faisant partie de la région de la Demi-Lune (Santa Cruz, Tarija, Beni et Pando).
D'après WikiLeaks, l'USAID a versé 4 millions de dollars (3,59 millions d'euros) au mouvement séparatiste de la région pour l'aider à déstabiliser le pouvoir du président bolivien.
Les dépêches secrètes publiées par WikiLeaks attestent que les Etats-Unis ne se seraient pas opposés à un assassinat du président Morales. Pire, ils étaient au courant d'un coup d'Etat en gestation en Bolivie, mais n'ont pas jugé nécessaire d'en avertir le gouvernement du pays.
Selon le journaliste norvégien, les documents de WikiLeaks montrent que le comportement de Washington en Amérique latine vise à maintenir l'hégémonie des Etats-Unis dans la région, en premier lieu dans les pays déterminés à protéger leurs ressources naturelles, leur dignité et leur souveraineté.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé