Une subvention de 29 000 $ pour améliorer la sécurité d'un centre communautaire musulman

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L'islamisation du Québec financée par les taxes et impôts des contribuables québécois

Les appels à manifester lancés la semaine dernière par des groupes d'extrême droite avant qu'ils ne se ravisent sont un rappel qu'on "ne doit jamais prendre pour acquis notre cohésion sociale".


C'est ce qu'a déclaré la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, qui était de passage mercredi au Centre communautaire Laurentien situé dans l'arrondissement montréalais d'Ahuntsic-Cartierville.


Mme Joly y annonçait l'octroi d'une subvention de 29 000 $ visant à améliorer la sécurité de ce centre communautaire musulman, qui abrite également une mosquée.


Ottawa épongera la moitié de la facture de ce projet frôlant les 60 000 $. Des pellicules de protection empêchant de fracasser les fenêtres seront apposées. Le centre se dotera également d'un système d'alarme, d'un système de télévision en circuit fermé et d'un système de contrôle des entrées.


Cet investissement du fédéral provient d'un programme mis en place il y a quelques années pour protéger les communautés à risque contre les crimes haineux.


Lors du dernier budget, Ottawa avait doublé le financement de ce programme, appelé Programme de financement des projets d'infrastructure de sécurité pour les collectivités à risque et chapeauté par le ministère de la Sécurité publique, pour le porter à 10 millions $ sur une période de cinq ans.


Interrogée en point de presse sur la présence plus visible de groupes d'extrême droite dans le paysage politique québécois, Mme Joly, qui est en charge des dossiers de l'inclusion et de la diversité au sein du gouvernement fédéral, a souligné qu'il est de notre responsabilité à tous de ne jamais baisser la garde.


"À chaque fois qu'il y a des discours haineux qui sont prononcés, on doit toujours les dénoncer", a-t-elle souligné.


"On a un rôle de leadership moral à jouer", a-t-elle rappelé à la classe politique.


Bien qu'aucun incident majeur ne soit à déplorer au Centre communautaire Laurentien, un sentiment d'insécurité avait fleuri chez ses membres dans la foulée de l'attentat perpétré à la mosquée de Québec le 29 janvier dernier.


Quelques semaines plus tard, Mme Joly participait à une rencontre avec des représentants de la communauté musulmane d'Ahuntsic-Cartierville pour discuter de ce qui pouvait être fait pour "accroître la tranquillité d'esprit" de ses membres.


C'est alors que le Centre communautaire Laurentien a décidé de déposer un projet auprès du gouvernement fédéral pour renforcer la sécurité des lieux.


Quelques incidents isolés étaient venus ternir la quiétude des lieux au cours des dernières années, dont notamment des messages haineux laissés sur la boîte vocale du centre et des vitres brisées, se rappelle le directeur du centre, Samer Elniz.


Il ajoute toutefois que pour ces quelques gestes odieux commis à l'encontre du centre, il répertorie un nombre incommensurablement supérieur de paroles chaleureuses et de mains tendues.


"C'est une minorité qui veut jouer avec le sentiment de la majorité", dénonce-t-il, se disant convaincu que le climat social continuera à s'améliorer au Québec.