«Une façon de faire de la chicane» aux Communes

BQ - congrès national octobre 2008


Gilles Toupin - Le projet de loi du Bloc québécois qui veut assujettir les entreprises fédérales au Québec à la loi 101, afin de généraliser l'usage du français comme langue de travail dans la province, a été décrit hier par le ministre du Travail, Jean-Pierre Blackburn, comme une «façon de faire de la chicane» aux Communes.

Le Bloc estime cependant que son projet de loi (C-482), qui assujettirait les 240 000 employés du gouvernement fédéral dans la province à la Charte de la langue française, serait une bonne façon pour le gouvernement fédéral de mettre un peu de chair autour de l'os de la reconnaissance de la nation québécoise.
«Si la reconnaissance de la nation québécoise veut dire quelque chose, cela passe par la reconnaissance de sa langue et de sa culture», a notamment soutenu en Chambre hier le député bloquiste de Saint-Maurice-Champlain, Jean-Yves Laforest.
Le ministre du Travail a alors rappelé au Bloc qu'en 2007 seulement cinq plaintes sur la langue de travail dans les institutions fédérales au Québec ont été enregistrées alors qu'à Québec 2005 plaintes ont été reçues par le gouvernement provincial en vertu de la Loi sur les langues officielles.
M. Blackburn a de plus profité de l'occasion pour reprocher au député péquiste à l'Assemblée nationale, Daniel Turp, de vouloir «que le gouvernement fédéral s'insère dans un champ de compétence provincial en appliquant la loi 101 à la grandeur du Canada».
«C'est parfaitement insipide, a rétorqué le chef du Bloc, Gilles Duceppe, à propos de cette sortie de Jean-Pierre Blackburn. Il n'a pas dû lire le projet de loi ou il ne le comprend pas. (...) Ce qu'il prône, c'est le bilinguisme qui va à l'encontre de tout ce qu'il y a au Québec.»


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