Une cérémonie pour le jubilé d'Elizabeth II agace le PQ

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Le PQ pas d'humeur à jubiler !

(Québec) Le lieutenant-gouverneur organise demain à l'Assemblée nationale du Québec une cérémonie célébrant le 60e anniversaire de l'accession au trône d'Elizabeth II. Cet événement, non annoncé publiquement, agace des membres du gouvernement Marois. Il en fâche même quelques-uns.
Aucune déclaration officielle n'a été émise de leur part, mais ils ont confié au Soleil que l'Assemblée nationale n'est pas, selon eux, un lieu approprié pour «célébrer la reine». C'est par hasard qu'ils ont appris, jeudi, la tenue de cette cérémonie.
Elizabeth II a accédé au trône «en tant que reine du Canada» le 6 février 1952, rappelle une lettre du lieutenant-gouverneur. «Pour célébrer cet événement, une médaille commémorative a été créée afin d'honorer, de façon visible et tangible, des Canadiens et des Canadiennes qui ont contribué à bâtir notre société», peut-on y lire.
Une cérémonie se déroulera donc samedi après-midi au Salon rouge de l'Assemblée nationale - la «Salle du Conseil législatif» de son vrai nom. Le lieutenant-gouverneur du Québec, Pierre Duchesne, sera là pour remettre «la médaille du jubilé de la reine» à des citoyens s'étant illustrés dans divers domaines.
À la présidence de l'Assemblée nationale, on indique que ce n'est pas la première fois que le lieutenant-gouverneur du Québec organise une cérémonie à l'hôtel du Parlement - même s'il le fait souvent dans d'autres lieux, par exemple à la Citadelle de Québec.
Chez le lieutenant-gouverneur, on rappelle que le Parlement du Québec est officiellement constitué de deux entités : l'Assemblée nationale et le lieutenant-gouverneur. Ce dernier est donc chez lui à l'hôtel du Parlement, dit-on.
Au gouvernement du Québec, nos interlocuteurs insistent toutefois sur un élément : pourquoi célébrer la reine à l'Assemblée nationale?
Abolition réclamée
L'agacement ressenti s'inscrit dans une logique politique. Le gouvernement Marois réclame l'abolition du poste de lieutenant-gouverneur.
En novembre, le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Gouvernance souverainiste, Alexandre Cloutier, avait, en vain, tenté de faire adopter la motion suivante : «Que l'Assemblée nationale réitère que la fonction de lieutenant-gouverneur est essentiellement symbolique et qu'elle est héritée du passé colonial du Québec et du Canada; que l'Assemblée nationale réitère qu'elle est dépositaire de l'expression démocratique du peuple québécois; qu'elle demande que la fonction de lieutenant-gouverneur soit abolie au Québec.»
Les libéraux et les caquistes avaient refusé de débattre de la motion.


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