Francine Lalonde (1940-2014)

Une battante nous a quittés

Tribune libre

En lisant le parcours de la carrière de Francine Lalonde dans les divers médias depuis l’annonce de son décès, je n’ai pu m’empêcher de me rappeler avec quelle détermination l’ancienne souverainiste communiquait sa passion pour les dossiers qu’elle pilotait, notamment pour les relations internationales.
Toutefois, c’est particulièrement au sujet de l’aide médicale à mourir que Francine Lalonde, non seulement a été une pionnière en présentant à deux occasions un projet de loi aux Communes à cet effet en 2005 et 2006, mais est devenue une figure battante lorsqu’elle apprit qu’elle souffrait du myélome multiple en 2007, un cancer extrêmement virulent.
L’effet du hasard aura fait en sorte que le décès de Francine Lalonde se produit au même moment où la Cour suprême vient d’accepter d’entendre la cause de deux femmes qui contestent la constitutionnalité des dispositions du Code criminel interdisant le suicide assisté et l’euthanasie.
Si nous ajoutons à cette avancée le projet de loi sur l’aide médicale à mourir du gouvernement du Québec qui se sera débattu dans un avenir rapproché, le combat de la battante qu’incarnait Francine Lalonde n’aura pas été vain […]
Enfin, je laisse la parole à Gilles Duceppe qui résume fidèlement les qualités dominantes de Francine Lalonde : « Le Québec a perdu aujourd'hui une femme remarquable: Francine Lalonde. Elle était une combattante, déterminée et respectueuse de tous ».

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 janvier 2014

    Respectueuse de tous, et respectée, sauf du Parlement canadien! Chaque fois qu'elle s'est présentée devant le peuple, elle a été élue. Mais parce que d'allégeance contraire à "l'unité canadienne", ses deux campagnes menées dans toute la rigueur nécessaire pour la mort dans la dignité se soldèrent par une fin de non recevoir.
    Et pourtant, elle attirait sur une base régulière les ambassadeurs à Ottawa pour des colloques qui lui apportèrent de multiples marques de gratitude de la communauté internationale (G. Duceppe)