par Julien Teil - Les récents évènements d’Haïti ont laissé libre cours aux thèses les plus diverses. Haïti semble être la victime d’un énième processus d’ingérence US comme l’ont révélé les quelques informations concernant le déploiement de troupes afin de « sécuriser les opérations humanitaires ». Les scénarios craints par Jean Bricmont et critiqués dans son ouvrage « Impérialisme humanitaire » se déroulent sous nos yeux et bien que de nombreuses critiques soient proférées, elles demeurent minoritaires. Hugo Chavez quant à lui estime que les États Unis sont à l’origine du séisme, évoquant le sulfureux programme de recherche HAARP (High Frequency Active Auroral Research Program) financé par l’US NAVY et l’US AIR FORCE.
Les informations officielles sur le programme, bien qu’existantes sont rares et souvent critiquées. Néanmoins, un document pour le moins intéressant et faisant office de rapport du parlement européen sur l’environnement, la sécurité et la politique étrangère, explique parfaitement en quoi consiste ce programme, n’hésitant pas à révéler ses objectifs les plus obscurs. La Commission des affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense a donc rendu ce rapport en date du 14 Janvier 1999. Nous choisissons de vous en livrer quelques passages, ces derniers pouvant être utilisés en tant que source fiable. Nous mettons ainsi en application une des recommandations de la commission: « L’opinion publique ignore pratiquement tout du projet HAARP et il est important qu’elle soit mise au courant« .
Julien Teil, pour Mecanopolis
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RAPPORT
sur l’environnement, la sécurité et la politique étrangère
Parlement Européen
Commission des affaires étrangères, de la sécurité
et de la politique de défense
Rapporteur : Mme Maj Britt Theorin, députée européenne
Depuis les années 50, les États-Unis procèdent à des explosions nucléaires dans les ceintures de Van Allen afin d’examiner les effets des impulsions électromagnétiques qu’elles déclenchent sur les communications radio et le fonctionnement des équipements radars.
Ces explosions ont généré de nouvelles ceintures de rayonnement magnétique qui ont pratiquement entouré la terre tout entière.
Les électrons se déplaçaient le long de lignes de champs magnétiques et créaient une aurore boréale artificielle au-dessus du pôle nord. Ces essais militaires risquent de perturber à long terme les ceintures de Van Allen.
Le champ magnétique terrestre pourrait s’étendre sur de vastes zones et empêcher toute communication radio. Certaines scientifiques américains estiment qu’il faudra plusieurs centaines d’années avant que les ceintures de Van Allen retrouvent leur état initial.
HAARP peut bouleverser les conditions climatiques. Tout l’écosystème peut être menacé, en particulier dans l’Antarctique où il est fragile.
Les trous dans l’ionosphère causés par les ondes radio puissantes qui y sont envoyées constituent un autre effet très grave d’HAARP. L’ionosphère est notre bouclier contre le rayonnement cosmique.
L’on espère que ces trous se refermeront, mais l’expérience acquise suite à la modification de la couche d’ozone donne à penser le contraire. Le bouclier de l’ionosphère est fortement percé à plusieurs endroits.
En raison de l’ampleur de ces incidences sur l’environnement, HAARP constitue un problème global et il faudrait évaluer si les avantages que procure ce système compensent les risques encourus. Ses incidences écologiques et éthiques doivent être évaluées avant la poursuite des travaux de recherche et la réalisation d’essais. L’opinion publique ignore pratiquement tout du projet HAARP et il est important qu’elle soit mise au courant.
HAARP est lié à la recherche spatiale intensive menée depuis 50 ans à des fins clairement militaires, par exemple en tant qu’élément de la « guerre des étoiles » en vue du contrôle de la haute atmosphère et des communications. Ces travaux de recherche doivent être considérés comme extrêmement néfastes pour l’environnement et la vie humaine. Personne ne saît avec certitude ce que peuvent être les effets de HAARP. Il faut lutter contre la politique du secret en matière de recherche militaire. Il faut promouvoir le droit à l’information et au contrôle démocratique des projets de recherche militaire ainsi que le contrôle parlementaire.
Une série d’accords internationaux ( »la convention sur l’interdiction d’utiliser à des fins militaires ou à d’autres fins hostiles des processus modifiant l’environnement, le traité sur l’Antarctique, l’accord établissant les principes des activités des États en matière de recherche spatiale, en ce compris la lune et d’autres corps spatiaux ainsi que la convention des Nations unies sur le droit maritime) font que HAARP est un projet hautement contestable non seulement sur les plans humain et politique mais aussi du point de vue légal. En vertu du traité sur l’Antarctique, l’Antarctique ne peut être utilisée qu’à des fins pacifiques(28), ce qui signifie que HAARP enfreint le droit international.
Tous les effets des nouveaux systèmes d’armement doivent être évalués par des organes internationaux indépendants. Il faut encourager la conclusion d’autres accords internationaux afin de protéger l’environnement contre toute destruction inutile en temps de guerre (…)
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