La partition

Un Québec indivisible ou pas, M. Péladeau?

Un refus catégorique

Tribune libre

Après avoir été harcelé de questions sur une éventuelle partition du Québec reliée aux aspirations des Premières Nations qui revendiquent leur indépendance territoriale, le chef du PQ Pierre Karl Péladeau est demeuré flou dans sa réponse aux journalistes : «C’est un vaste chantier, je ne peux pas répondre à cette question», a-t-il commenté au terme du Conseil national du PQ.

Le lendemain, le PQ publiait un communiqué réitérant l’intention de son chef de poursuivre le dialogue avec les Premières Nations et de conserver les frontières du Québec intactes: «Nous sommes confiants d’en arriver à de nouveaux arrangements mutuellement bénéfiques pour toutes les nations concernées dans le respect de l’intégrité du territoire.»

De son côté, le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, a profité de la tribune que lui offrait le PQ pour déclarer: «Je suis Innu et je suis souverainiste... pour ma nation.», tout en précisant que la souveraineté des nations autochtones pouvait signifier le morcellement du Québec.

À mes yeux, PKP ne peut pas entretenir le flou sur un dossier aussi prioritaire que l’intégrité du territoire québécois advenant l’indépendance du Québec, et il sait pertinemment que la partition a toujours essuyé un refus catégorique de la part de ses prédécesseurs…En conséquence, M. Péladeau, le Québec est-il indivisible, oui ou non?

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2015

    Non seulement M. Pierre Karl péladeau doit affirmer l'intégrité du territoire du Québec actuel, mais il devrait également réitérer les revendications territoriales historiques du Québec sur le chapelet d'îles longeant ses côtes de la baie James à la baie d'Ungava (revendication faîte depuis aussi longtemps que 1909 par le premier ministre Lomer Gouin notamment sur les îles Ottawa, Sleepers, Baker's Dozen Belchers, North Belchers, King George, Mansfield, Charles et Button) et sur les territoires du Labrador faisant objet de litige depuis 1927.
    Ceci étant dit, il est clair que ce qui s'est passé à Sherbrooke illustre de façon impérative l'urgence de créer l'Institut de recherche sur l'indépendance du Québec. Celle-ci devrait d'ici deux ans produire des documents bien campés et bien détaillés sur ce que sera dans un Québec indépendant des dizaines d'éléments tels la monnaie à adopter, l'armée du Québec, les passeports, les douanes, les accords internationaux notamment l'Alena, l'avenir des fonctionnaires fédéraux, la politique agricole, la politique démographique, la sécurité sociale, l'éducation, la protection de l'environnement, etc.
    Avec ces documents, les indépendantistes sauront répondre adéquatement aux multiples questions que poseront inévitablement les fédéralistes lors des prochaines élections.

  • Serge Jean Répondre

    24 novembre 2015

    Il y a douze nations au Québec, la douzième c'est nous les canadiens français. C'est ça le Québec.
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2015

    Le Québec, comme toutes les régions du monde sont divisibles. Il ne s'agit qu'un peu d'argent, quelques agents de la CIA/GRC, le contrôle des médias et le tour est joué.
    On l'a vu en Yougoslavie, Libye, Syrie, etc., lorsque l'agenda des barons locaux n'est pas enligné sur celui des oligarques, des groupes rebelles sont financés et, c'est le début de la fin.
    L'indépendance du Québec, ou devrais-je dire, des Québécois, arrivera par la base, rien de moins. Le génie de notre mouvement partira de là.
    Entendez moi bien. Le Québec peut et devra devenir un exemple à l'échelle planétaire pour le modèle qu'il met en place. Mais ce modèle ne pourra pas être mis en place tant et aussi longtemps que les médias seront contrôlés par les spécialistes de la division. Impossible.
    Agir en faisant fi de cette donne, revient à ensemencer un désert et espérer y voir un jardin apparaitre. Une lubie entretenue sciement par ceux qui au sein du PQ, se sont trouvés une job de politiciens professionnels. Au final, Une pure perte de temps, et l'épuisement de nos troupes,
    Un conseil à PKP: Si vous êtes honnête et animé d'un réel désir de faire du Québec un pays véritablement indépendant, je vous invite à lire, et si nécessaire, relire "l'engagé", ici sur Vigile: http://service.vigile.quebec/L-art-de-la-guerre
    Pour celui qui se connait et connait son ennemi pourra remporter cent victoires, et quelles sont les conditions pour vaincre ? :
    - occuper le terrain ( être partout au Québec)
    - maitriser le terrain et ses avantages (savoir comment gagner, être visibles dans ces terrains nuire aux ennemis)
    - disposer de ressources (financement, pancarte, louer des locaux, des pubs, utiliser les médias)
    - appliquer une doctrine (maitrise de l’argumentaire, de l’histoire)
    - être supérieurs en nombre
    - avoir de très bon capitaines, du leadership
    - avoir une grande force morale ( des militants biens formés, une discipline claire, des formations efficaces, et une bonne gestion pour récompenser les bons coups (et « punir les mauvais »), donc pour placer les gens à la bonne place.


    Celui qui n’a plus l’initiative perd généralement ;
    celui qui a l’initiative gagne habituellement.
    Plus concrètement :
    1. Lorsque l’ennemi progresse, nous battons en retraite.
    2. Lorsque l’ennemi arrête, nous harcelons.
    3. Lorsque l’ennemi cherche à éviter le combat, nous attaquons.
    4. Lorsque l’ennemi bat en retraite, nous poursuivons.

    Ci-attaché, un p'tit manuel à consulter:

  • Archives de Vigile Répondre

    24 novembre 2015

    Monsieur Marineau
    Sur le site du PQ et de ce qu'il en reste, il est bien spécifié dans la section "INDÉPENDANCE" (questions et réponses) ceci: FRONTIÈRES - Le Québec Indépendant conservera-t-il ses frontières actuelles? Oui. En vertu du droit international, un pays qui devient indépendant conserve ses frontières intactes. Que Péladeau qui est sensé être le chef de ce parti n'en soit pas encore, au courant, me renverse. Et que faisait le chef Picard sur la tribune à mettre des bâtons dans les roues du PQ avec son discours sur la souveraineté amérindienne?
    Décidément, ce parti a le don se tirer dans les deux pieds. Je n'arrête pas de clamer haut et fort sur Vigile que le PQ est infiltré par des fédéralistes (anciens journalistes de Radio-Canada, le SCRS et autres services secrets etc). C'est pas des farces, le président de ce parti a déjà été lecteur des nouvelles à Radio-Canada durant des années. Qu'attend Péladeau pour faire un ménage dans son entourage? S'il ne bouge pas, je me demanderai s'il n'est pas lui-même un fédéraliste (???). Durant ce temps, le PLQ est encore en tête au niveau des intentions de vote malgré une austérité qui fait mal aux Québécois, il y a quelque chose qui accroche à quelque part, ne trouvez-vous pas?
    André Gignac 24/11/15