Avant de penser à la souveraineté, établissons un fait: Le Québec est fragmenté. Vite, recollons les morceaux avant qu'il ne soit trop tard. Méchant casse-tête me direz-vous? C'est certain! En fait, peuvent-ils tenir collés ensemble? Rien n'est moins sûr.

La Gaspésie a deux rêves, se mettre à l'heure des maritimes et s'annexer à son voisin le Nouveau-Brunswick, géographiquement ça coule de logique. Quand un Gaspésien veut aller en ville il va à Moncton. Les Îles de la Madeleine. Oh boy! Fermées pour l'hiver. L'Outaouais, loin des centres nerveux québécois, bat au rythme d'Ottawa main dans la main, complètement débranchée du reste de la province. De la coupe aux lèvres il n'y a qu'un pont. La grande région de Montréal, présence hégémonique, suffisante, narcissique et très presbyte car elle voit mieux en dehors du pays tout en ignorant le reste de la province. Jardin anglophone en forte croissance, le West-Island s'étendra jusqu'à Ville d'Anjou d'ici quelques années. Le français comme langue parlée à l'ouvrage est passée de 47% à 43 %. Bravo ! Les Bélanger et Tremblay commencent à sonner étranger.
 
La Mauricie, qui s'en soucie? Tente de se débattre dans la jungle du chômage. La Côte-Nord, la section des oubliés, tout comme l'Abitibi, les gens doivent se rendre dans un grand centre pour des services médicaux spécialisés. Pendant ce temps l'Estrie se tourne vers les États américains voisins pour une économie en progression. Le Saguenay perd ses jeunes au profit des grandes villes, tout comme le Bas du Fleuve. La Beauce, pour sa part, est championne de la PME et des ivressomètres. Y a-t-il un spécialiste des casse-têtes ? Diversité et unité vont-ils encore de pair ?