Un prof israélien convoqué pour utilisation d'un manuel d'histoire interdit

L'ouvrage n'est plus autorisé en classe parce qu'il donne la version palestinienne de la création de l'Etat d'Israël, création présentée comme la 'Nakba', la catastrophe.

Religion au XXIe siècle - les barjo du totem


L'ouvrage n'est plus autorisé en classe parce qu'il donne la version palestinienne de la création de l'Etat d'Israël, création présentée comme la 'Nakba', la catastrophe.
Le proviseur d'un lycée israélien a été convoqué par sa hiérarchie pour avoir laissé un enseignant utiliser un manuel scolaire interdit a rapporté le quotidien Haaretz dans son édition de lundi 27 septembre. Ce manuel est interdit dans les établissements scolaires israéliens parce qu'il présente la version palestinienne de la création de l'Etat d'Israël.
La polémique a fait d'autant plus de bruit que le lycée en question est situé près de Sdérot, une ville israélienne limitrophe de la bande de Gaza, à portée de roquettes des groupes armés palestiniens du territoire.

Manuel "rejeté"
Selon un professeur anonyme cité par le quotidien de gauche, au deuxième jour de la rentrée, les enseignants du lycée ont reçu l'instruction de ne plus utiliser ce manuel car "il n'était pas autorisé".
Ce livre scolaire présente conjointement la naissance troublée d'Israël en mai 1948 du point de vue antagoniste des Israéliens et des Palestiniens, ces derniers la considérant comme une "catastrophe" ("Nakba" en arabe) ayant forcé des centaines de milliers de personnes à l'exil.
Le manuel a été "rejeté" par le ministère israélien de l'Education il y a cinq ans.

Terme "Nakba" exclu des livres scolaires
En juillet 2009, le ministère de l'Education avait décidé d'exclure le terme de "Nakba" des livres scolaires destinés aux Arabes israéliens, estimant qu'"il n'y a aucune raison de présenter la création de l'Etat d'Israël comme une catastrophe dans un programme d'enseignement officiel".
La communauté arabe israélienne compte plus de 1,2 million de personnes sur une population totale de près de 7 millions. Elle rassemble les descendants de 160.000 Palestiniens restés sur leur terre après la création d'Israël en 1948.
Elle dispose du droit de vote et bénéficie d'un niveau de vie bien supérieur à celui des Palestiniens de la Cisjordanie ou de la bande de Gaza, mais reste victime de graves discriminations.
(Nouvelobs.com avec AFP)


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