Politique québécoise

Un peu de cohérence, M. Legault!

De quoi j’me mêle, M. Fortin?

Tribune libre

 




Deux événements reliés à la campagne électorale fédérale sont venus récemment placer notre premier ministre François Legault sur la voie de l’incohérence.

Dans un premier temps, M. Legault a dénoncé la tendance quasi systémique de Justin Trudeau à s’ingérer dans les compétences du Québec, notamment dans les soins de santé aux personnes âgées, en rappelant au premier ministre sortant que le Québec était tout à fait apte à gérer lui-même la qualité des soins de santé.

Or, il y a quelques jours, en pleine campagne électorale, François Legault a déclaré qu’il souhaitait un gouvernement conservateur minoritaire le 20 septembre tout en ajoutant que les trois autres partis fédéraux, soit le PLC, le NPD et le Parti vert, représentaient un « danger » pour le Québec. De là à inciter les Québécois à voter pour le PCC d’Erin O’Toole, il n’y a qu’un pas.

Bref, d’un côté, M. Legault exige qu’Ottawa respecte les champs de compétence du Québec, et de l’autre, le même M. Legault s’immisce dans le choix de l’urne des Québécois… Je vous en prie, M. Legault, un peu de cohérence!

De quoi j’me mêle, M. Fortin?

Si la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, comptait sur la rentrée parlementaire à Québec pour repositionner son parti comme un fervent défenseur des intérêts du Québec, le leader parlementaire de l’opposition officielle et député de Pontiac, André Fortin, est venu court-circuiter l’intention de Mme Anglade lorsqu’il a admis en conférence de presse avoir conseillé le premier ministre sortant, Justin Trudeau, dans la préparation des débats.

Une jambette administrée à Dominique Anglade par son propre leader parlementaire qui conseille Justin Trudeau, reconnu pour être un dirigeant centralisateur et prompt à s’ingérer dans les compétences des provinces, des attitudes qui tranchent nettement avec un parti qui veut se présenter comme un « fervent défenseur des intérêts du Québec »

Si M. Fortin a des intérêts quelconques pour la scène fédérale, peut-être aurait-il avantage à se présenter comme candidat libéral à Ottawa. Sinon, qu’il se contente de rester sagement dans sa cour et de conseiller, comme il se doit, Dominique Anglade qui en a bien besoin pour remettre le PLQ sur ses rails!     


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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