Un Monde à l'envers

“L’âme déréglée est comme un tonneau percé à cause de sa nature insatiable.” -Socrate

Tribune libre

Récemment, certains sites web anglophones ont voulu associés Vigile .net au mouvement de droite extrémiste. Évidemment, les auteurs de ces articles n’ont aucune idée de ce qu’est réellement la droite ou la gauche. Ils ne le savent pas car ils n'ont pas réfléchis au sujet, ils ont été dis quoi écrire par un agent extérieur.
Le populisme est à nos portes et l'ignorance ainsi que l'idiocratie reignent en maitre en cette belle année de 2017. Il faut que quelqu'un le dise: les hommes sont malades et une bonne réflexion est nécéssaire.
La gauche tel qu’elle a toujours existé en politique vit sur un spectre entre la gauche social et la gauche économique. La plupart des gens se disant de gauche vont tendre à être proche du centre et ne pas aller dans aucun des deux extrêmes. Par contre, défendre les droits de la nation québécoise n’est pas une question de ce spectre, des gens comme de gauche social, de gauche économique, de droite social (maintenant représenté par des gens comme Donald Trump et le mouvement républicain en général) et de droite économique défendent ces droits et reconnaissent qu’il est nécessaire de pousser plus loin nos efforts pour tenter de sauver les aspects qui rendent le Québec si unique. Pendant longtemps ces idées étaient vivement défendues par la gauche québécoise, une gauche économique et évidemment sociale. On accusait à tort et à travers les mouvements de droite (tel que les conservateurs à Ottawa) d’être coupable de la discrimination faite aux canadiens français alors que des jeunes sortant d’universités qui s’associent à la gauche partagent les mêmes idées qu’eux.
Vous vous sentez confus par rapport à mon dernier paragraphe? Normal, car les populistes ont toujours adorés utilisés ces termes blasons pour démonisé les mouvements qu’ils ne comprennent pas. L’arme utilisée par ces démagogues est évidemment la peur, la peur de voir un état québécois fort. À l’ère 3.0, tous les coups bas sont permis quand il est question de faire partager son idéologie au plus de gens possibles. Dire quoi penser à ceux qui n’ont pas le temps de réfléchir, c’est facile à l’ère 3.0. Personnellement, je trouve que le débat a atteint un niveau tellement bas qu’il m’est devenu de plus en plus difficile d’exprimer ma propre opinion sans paraitre pour un hérétique, un différent.
N’est-ce pas ironique que l’année nationale de la ‘’différence’’ soit si peu tolérante face aux opinions qui ne cadrent pas avec ce qui est politiquement correcte? Les médias sociaux sont devenus un poison pour le peuple, un outil de propagande instantané 24h/24h. Les médias sociaux ne vous font pas découvrir de nouvelles idées, elle vous montre quoi penser car vous ‘’choisissez’’ se que vous voulez voir au lieu de vous vous faire confronter vos opinions. Après un certain moment, sois tu fais partie du système et tu deviens convaincu que tes idées sont universelles, soit tu te sens aliéné de cette société.
Personnellement, à chaque jour qui passe, je vois la planète devenir malade, par pur cas d’ignorance. Vous n’êtes pas seul. Socrate, dans ses cendres, est sûrement en furie de voir ce qui est arrivé aux hommes. La seul chose qu’on sait en ce moment est que l’on ne sait pas, et la conviction des hommes d’avoir la vérité absolu nous détruis en tant que société à chaque jour qui passe. Comme la politique est un spectre, les idées le sont aussi. La seul vrai vérité est encore dans les faits, et il semble qu’il soit de plus en plus difficile de différencier les faits des simples tendances et ‘’vérités de l’heure’’.
Bienvenue dans l’ère 3.0, royaume des extrêmes et des convaincus.


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3 commentaires

  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    7 juillet 2017

    «N’est-ce pas ironique que l’année nationale de la ‘’différence’’ soit si peu tolérante face aux opinions qui ne cadrent pas avec ce qui est politiquement correcte ? Les médias sociaux sont devenus un poison pour le peuple, un outil de propagande instantané 24h/24h. Les médias sociaux ne vous font pas découvrir de nouvelles idées, elle vous montre quoi penser car vous ‘’choisissez’’ se que vous voulez voir au lieu de vous vous faire confronter vos opinions. Après un certain moment, sois tu fais partie du système et tu deviens convaincu que tes idées sont universelles, soit tu te sens aliéné de cette société.»
    Je crois que la clé de résolution réside dans la compréhension de la bête et de bien définir et expliquer les concepts au préalable pour éviter le plus possible la confusion et d'entrer dans le jeu de l'adversaire. Avec du recul, on réalise souvent qu'il existe beaucoup de contradictions et de problèmes d'interprétation, de mots mal définis, etc dans les débats et articles d'opinions.
    Donc,après de solides réflexions, j,en suis venu à la conclusion que le nouvel État a pour but l'annihilation complète de la capacité d'agir librement de la collectivité et des individus, unie ou non, ayant un historique, une mémoire francophone.
    Précédemment, j'ai dis qu'il était libéral pour nommer la stratégie principale, mais cet État emprunte en réalité à plusieurs courants contradictoires ou floues, qui a une incidence différente selon la catégorie de gens à laquelle vous appartenez (politique, sociale, ethnique, économique , etc), d'ou mon hypothèse sur la vocation ultime de l'État . Cet État en place actuellement, qui est le pouvoir délégué sur la population, est en fait, pratiquement, un «anti-État», ce qui est digne de mention. C'est à dire qu'il vise à «neutraliser» la population historique francophone qui est majoritaire, à la réduire dans sa capacité d'agir à tous les niveaux, au lieu de l'élever. Le dysfonctionnement, le chaos, est l'objectif principal à court terme. Le fait que la majorité des gens en place dans le système soient francophones «de souche», est une preuve accablante du phénomène de dégénérescence.
    Une des plus grandes contradictions du pouvoir «libéral» est sa nature sélective, ce qui montre que c'est un parti qui a pour vrai doctrine le rapport de force, l'antagonisme et l'auto-perpétuation, et non pas l'émancipation de l'individu. On a qu'à penser au fédéralisme et multiculturalisme, qui ne sont pas vraiment des choses «libérales», bien au contraire!
    Comme je disais précédemment, une énorme quantité de gens sur les réseaux sociaux (entre autre) ont intégré la notion de «libéralisme» et l'ont défini comme horizon indépassable, pas par consentement, mais par martelage, l'interprète comme ils le veulent et comme le pouvoir le veux. Cette intégration étant elle-même catalysée, amplifiée par la destruction de «l'État au service d'un peuple», du moins connectée au peuple. Donc, conjointement, ces deux phénomène sur-divise des gens sur un territoire naturel et provoque des confrontations destructives, dans un sens chaotique, au lieu qu'elles soient constructives ou même destructives-ordonnées.
    Un exemple serait les manifestations violentes d'anarchistes un peu partout. Ces anarchistes ont la même doctrine de base que la doctrine «libérale» et ne peuvent donc pas s'allier avec les souverainistes (ceux qui veulent l'intégrité de l'État et la citoyenneté des individus) contre le pouvoir en place. Les libéraux et les anarchistes sont pour un État impuissant et pour la libre concurrence, qui ne peut se crystallyser que dasn le capitalisme!
    la seule différence est que l'un suppsoe que l,individu est bon et que l'autre est mauvais.
    Un autre trait qui les unit serait aussi leur intransigeance et l,absence de volonté de compromis...c'est dans leur nature libertaire!
    Les anarchistes qui combattent le système sont donc en quelque sorte intégrés au système et dépendnant de lui!
    Je pourrais continuer et clarifier un peu plus ma pensée, mais ce sera hélas pour une autre fois ou un peu plus tard

  • Louis Brunet Répondre

    4 juillet 2017

    @pierre-yves dubreuil
    Tu as tout à fait raison,
    Le fait que le Québec soit encore dans le Canada nous empêche d'aller atteindre des débats de sociétés nécéssaires car on est pris dans une vision figé qui est le Canada. Tant que le Québec sera parmi l'état fédéral, pleins de questions sur notre avenir en tant que peuple ne pourront être répondus.
    Merci de votre commentaire.

  • Pierre-Yves Dubreuil Répondre

    4 juillet 2017

    je ne prétends pas exactement connaitre le «problème», par contre il semble y avoir quelques évidences qui s'imposent:
    Je ne veux pas parler pour les autres pays car je les connais moins, même s'ils partagent évidemment des similarités. Le symptôme le plus évident qu'on a au Québec est le dogmatisme libéral que l'on subit depuis plusieurs années, voire décennies indirectement, par une petite frange indéfinie de la population. le libéralisme serait LE FONDEMENT de notre richesse, etc. et non une conséquence ou une politique transitoire. Elle est le socle-même et questionner la liberté individuelle serait criminel et signe de faiblesse.
    Ce dogme contient essentiellement les choses suivantes:
    - L'individu est la seule chose qui importe. Il est soit un roi, soit un esclave.
    - les sociétés ou peuples sont des créations qui nuisent au jeu roi-esclave
    - Les religions, la spiritualité sont des créations humaines et sont jetables-échangeables et ne sont aucunement collectifs
    C'est une vision qui peut se défendre à priori. Mais lorsqu'elle est appliquée unilatéralement de façon dogmatique, on opère une véritable bulldozer sociétal destructeur et qui amène toutes sortes de réactions et réflexes pour tenter de contrebalancer les effets radicaux e cette politique sans s'attaquer à la source.
    Or jsutement, il n'y a aucun moyen de tenir une politique qui s'oppose au libéralsime, car ça metterait en jeu l'existence du Canada.
    Un pays normal saurait s'auto-balancer, par des débats de bonne fois.
    Mais au Québec, nous sommes «pris» dans un pays qui ne nous appartient pas et qui nous empêche de répondre adéquatement à des débalancements...ce qui est vraiment la source du problème. On ne peut faire de la gymnastique comme on devrait être capable de le faire.