La Confédération canadienne

Un échec annoncé

Dans ces circonstances, une seule solution s’impose d’elle-même, l’indépendance du Québec

565ec1160567d82bdcf528df0e643812

Tribune libre

 


 


Ce n’est pas d’hier que la Confédération canadienne est porteuse d’un échec annoncé. À preuve ces deux commentaires, le premier de Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada de1896 à 1911, et le second dHonoré Mercier, premier ministre du Québec de 1887 à 1891. 

« La Confédération sera la tombe de la race française et la ruine du Bas-Canada. » 

« L’union du Haut et du Bas Canada ainsi que la Confédération nous ont été imposées dans un but hostile à l’élément « français » et avec l’espérance de le faire disparaître dans un avenir plus ou moins éloigné. » 

La Constitution, d’échec en échec

De 1960 à 1978, le Canada connaît une série de rencontres constitutionnelles et de tentatives de toutes sortes pour en arriver à une procédure de rapatriement et à une formule d’amendement (échec)

En 1971, les premiers ministres provinciaux et fédéral regroupent ces propositions dans un projet de charte constitutionnelle, la Charte de Victoria (échec)

En 1979, la Commission Pépin-Robarts dépose son rapport de 75 recommandations pour sortir le pays de l’impasse constitutionnelle. La commission propose un « fédéralisme asymétrique » qui accorde plus de pouvoirs aux provinces, sur les droits linguistiques notamment. Mais Ottawa rejette cette option et relègue le rapport Pépin-Robarts aux oubliettes (échec)

Le 28 avril 1981, la Cour suprême du Canada est saisie par le Manitoba, le Québec et Terre-Neuve, qui contestent le rapatriement unilatéral de la Constitution par Ottawa. En septembre de la même année, sept juges de la Cour suprême contre deux concluent que le projet d’Ottawa va à l’encontre d’une convention constitutionnelle exigeant l’accord des provinces pour toute modification à leurs pouvoirs.

Avant de procéder unilatéralement au rapatriement de la Constitution, Ottawa organise une conférence constitutionnelle dite « de la dernière chance » pour tenter, une dernière fois, d’obtenir l’appui d’une majorité de provinces à son projet de rapatriement. Dans la nuit du 4 au 5 novembre, neuf provinces s’entendent en l’absence de la délégation du Québec sur une proposition constitutionnelle et une formule d’amendement. Le front commun des huit provinces opposées à Ottawa vole en éclat.

https://www.rcinet.ca/politique-canadienne-fr/2015/11/03/canada-la-saga-constitutionnelle/

Conclusion

Depuis lors, le Québec patauge dans les eaux stagnantes d’un fédéralisme centralisateur continuellement à l’affût de pouvoirs à compétences provinciales.

Le Québec est empêtré dans un tourbillon d’entourloupettes d’un système politique contraignant, voire sclérosant.

Dans ces circonstances, une seule solution s’impose d’elle-même, l’indépendance du Québec.

En réalité, comme disait Pierre Bourgault, « Je n’ai jamais compris pourquoi le nationalisme "canadian" de Pierre Trudeau était plus valable ou plus défendable que mon nationalisme québécois. Je n’ai jamais compris pourquoi le Canada devait être séparé des autres pays du monde pendant que le Québec devait, d’autorité, rester attaché au Canada. » 


Henri Marineau, Québec


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2090 articles

  • 1 470 281

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




Author extra bg

Le charisme de Donald Trump


Author extra bg

Deux pubs, deux mondes


Author extra bg

Autopsie d’une campagne


Author extra bg

L’échec de Kamala Harris



Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé