Syrie: selon Assad, Daesh et al-Nosra reviendront avec l'aide des Occidentaux pour former un califat

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Al-Assad a sans doute raison...

Le président syrien Bachar el-Assad a livré son analyse du conflit dans son pays, dénonçant les méthodes employées par les Occidentaux, qui utilisent et utiliseront à nouveau, selon lui, les groupes terroristes en changeant simplement leur nom.


Dans une interview accordée à la chaîne russe NTV et diffusée le 24 juin, le président syrien Bachar el-Assad a estimé qu'il fallait craindre de voir renaître les groupes terroristes Daesh et al-Nosra. Selon Bachar el-Assad, ils n'auraient pas abandonné l'idée de créer un califat en vertu du soutien dont ils disposeraient de la part des pays Occidentaux.


«C'est une menace religieuse avec un soutien politique. Cela n'arrive pas de façon spontanée. Ils reviendront parce que les forces occidentales les utilisent encore et encore mais sous différents noms», a déclaré le président syrien.


Bachar el-Assad a poursuivi son raisonnement en dressant une comparaison avec les Moudjahidines qui ont combattu contre l'armée soviétique en Afghanistan et qui étaient qualifiés par le président américain de l'époque, Ronald Reagan, non pas de terroristes, mais de «combattants de la liberté».


«Maintenant, on les appelle des terroristes. Mais peut-être que dans 10 ans, ils seront utilisés ailleurs, sous un autre nom. C'est seulement du "rebranding", c'est un outil des Occidentaux», a soutenu Bachar el-Assad.


Et quand l'impact des terroristes n'est pas suffisant sur le terrain et qu'il sont repoussés militairement, les Occidentaux mettent en place des «histoires à dormir debout» sur de prétendues attaques chimiques, selon Bachar el-Assad. «Ces histoires sont utilisées lorsque leurs forces – les terroristes sous leur contrôle – sont vaincues dans une partie de la Syrie», a expliqué le président syrien.


«Ces histoires impliquant des armes chimiques sont un prétexte pour une intervention militaire directe et des attaques contre l'armée syrienne», a-t-il ajouté, rappelant que Damas avait détruit ses stocks d'armes chimiques en 2013.