Stratégie électorale du PLQ: l'économie contre un référendum et la rue

le PQ a mis la main sur un document PowerPoint qui prouve qu'il s'agit de la stratégie maîtresse des libéraux.

Élection Québec 2012




Paul Journet La Presse (Québec) Le premier ministre Charest a déjà préparé sa stratégie électorale. Il utilisera le conflit étudiant et l'incertitude économique pour mieux se démarquer de son principal adversaire, le PQ. Et il brandira la menace d'un référendum.
M. Charest répète ce message depuis déjà quelques semaines. Mais le PQ a mis la main sur un document PowerPoint qui prouve qu'il s'agit de la stratégie maîtresse des libéraux.

La semaine dernière au Palais Montcalm à Québec, M. Charest a présenté à son équipe ce document. On y voit la question qu'il souhaite que les Québécois se posent dans l'urne: «Qui est le plus compétent et présente la meilleure équipe pour gérer l'économie dans une période de très grande incertitude économique. Jean Charest et l'équipe libérale avec le Plan Nord et la création d'emplois? (Ou) Pauline Marois et le PQ avec un référendum et la rue?»

Il ne mentionne pas la Coalition avenir Québec de François Legault.
Le PQ y voit la preuve que le gouvernement Charest laisse sciemment traîner le conflit étudiant pour en profiter lors des prochaines élections. «Sa stratégie électorale, (c'est) celle de diviser les Québécois, celle d'associer le Parti québécois au désordre. Mais pour cela, il faut maintenir le chaos. Ça prend du désordre, ça prend des gens dans la rue parce que s'il n'y a plus personne dans la rue, il n'y a plus de stratégie électorale», a tonné le leader parlementaire du PQ, Stéphane Bédard.
«Pendant combien de temps allez-vous diviser et maintenir les gens (dans la rue) par simple calcul électoral?», a-t-il ajouté.
«Je ne suis pas du tout étonné qu'au Parti québécois, ils s'adonnent à ce genre de tactique là. Ils ont fait ça maintenant depuis plusieurs années», a répondu M. Charest.
Il a enchaîné en posant une question à la chef du PQ, Pauline Marois. «Dans une salle de cours, s'il y a 25 étudiants qui disent: on veut boycotter, puis il y en a cinq qui veulent étudier... Est-ce qu'elle est du côté de ceux qui utilisent l'intimidation et la violence pour les empêcher d'avoir accès à leurs salles de cours? La réponse, c'est oui ou c'est non, il n'y a pas entre les deux, et elle ne peut pas rester assise aujourd'hui», a-t-il lancé.
M. Bédard est revenu à la charge. «Le premier ministre est démasqué. Ça fait mal», l'a-t-il nargué.
À l'entrée du conseil des ministres ce midi, M. Charest a commenté très brièvement le document. «Lisez la feuille comme il faut, vous allez voir le choix », a-t-il dit.
«Mme Marois, c'est la rue», a-t-il ajouté.
Le conflit étudiant est-il au coeur de la stratégie libérale? «Je n'ai aucune idée quand sera l'élection», a répondu le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier.
Mais peu importe la date de l'élection, est-ce que les libéraux comptent en faire un enjeu clé? «Tout ce que je peux souhaiter, c'est que tout soit réglé. Imaginons une élection à l'automne 2013, j'espère bien que ce sera réglé», a répondu le ministre.


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