Définition : Un psychopathe du profit est un endoctriné du capitalisme sauvage. C’est un fanatique de la croissance économique et du profit à tout prix. Pour défendre son obsession socialement irresponsable, il fait appel au chantage de l’emploi et au mirage de la création de richesse. Pour justifier des projets socialement ou écologiquement inacceptables, le psychopathe du profit utilise sans gène tout l’arsenal de la diversion, de la demi-vérité, de la démagogie, de l’omission et de la désinformation, pour taire ou minimiser les impacts négatifs et gonfler les retombées économiques. Lorsque son argumentaire fallacieux est démasqué, il fait appel au mépris de ceux qui placent l’humain et l’environnement avant les affaires. Ils les accusent d’être responsables de l’immobilisme économique. Lorsqu’il est mis en échec, le psychopathe du profit joue à la victime manipulatrice et tente de culpabiliser les opposants, en pleurant sa nostalgie des beaux projets ratés, qu’il qualifie de structurants et prestigieux, mais qui furent rejetés parce qu’inutiles, non rentables, mal planifiés ou carrément aberrants. Le psychopathe du profit s’aveugle volontairement de sa contribution au saccage de la planète et n’hésite pas à draper sa cupidité de faux arguments écologiques. C’est un imposteur qui se donne des airs de franc-tireur, fonceur et audacieux mais qui en réalité n’est qu’un petit parasite de fonds publics. La saga du colisée de Québec en est une démonstration éloquente.
Les psychopathes du profit et le gaz de schiste
Le psychopathe du profit (P.P.) savait que 75% de la population du Québec exigeait le développement d’énergies vertes et renouvelables, c’est pourquoi il a comploté en secret avec ses pantins du gouvernement pour s’accaparer à vil prix des droits d’exploration et amorcer sournoisement les forages sans en informer qui que se soit. Un vrai salaud qui veut s’accaparer de notre ressource sans nous demander notre avis.
Le (P.P.) sait que le gaz de schiste (g.d.s.) est une énergie fossile qui aggrave le réchauffement climatique, mais il évite d’en parler. Il ne veut pas que la menace du réchauffement climatique vienne gâcher son projet de faire du cash. Le principe de précaution, connais pas.
Le (P.P.) sait que lorsqu’on calcule toutes les émissions résultant du forage, de la fracturation et de la combustion du (g.d.s.), cette énergie est aussi dommageable pour l’environnement que le charbon. Mais il continu à prétendre faussement que le (g.d.s.) réduit les gaz à effet de serre et que c’est même moins dommageable que les rots des vaches.
Le (P.P.) sait que 30 millions de litres d’eau douce* disparaissent à tout jamais dans le schiste pour chaque puits, mais le psychopathe du profit évite d’en parler. Il ne veut pas que la pénurie mondiale d’eau potable vienne gâcher son projet de faire du cash.
Le (P.P.) sait qu’en plus de l’eau perdue*, 30 millions de litres d’eau salée et toxique remontent à la surface et doivent être traités. Mais comme le coût de décontamination de cette eau grugerait sont profit, il achète à bon marché la complicité de politiciens municipaux, pour faire diluer son eau sale dans les usines d’épurations municipales. Les produits toxiques dilués sont ensuite rejetés à la rivière et captés plus loin par les usines d’eau potable des municipalités situées en aval. Le (P.P.) transfère ainsi aux municipalités, le problème de la présence de toxines dans l’eau potable et leur accumulation dans l’environnement.
Le (P.P.) sait que les centaines de voyages des citernes d’eau, vont dégrader le réseau routier et que la réfection coûtera des millions. Pour ne pas gruger son profit, il se tait et compte sur des complices politiciens pour refiler la facture aux contribuables.
Le (P.P.) sait qu’une fois que l’État aura payé pour réparer les routes, rénover les usines d’épurations surchargées et consentis les crédits d’impôts pour exploration, il ne resterait plus rien de maigres redevances payés pour le gaz qui serait extrait. Mais le (P.P.) continu à prétendre faussement que le Québec à absolument besoins de ces redevances pour sauver le système de santé.
Le (P.P.) sait qu’il ne tirera qu'une ou deux unités d'énergie par unité d'énergie dépensée dans la production du (g.d.s.) et que la majeure partie des profits de la vente du gaz iront à des firmes étrangères. Mais il continu à prétendre faussement que l’exploitation du (g.d.s.), éliminerait notre dépendance énergétique de 2 milliards par an pour l’achat du gaz de l’Ouest. Il nie volontairement une réalité comptable qui met en péril son projet de faire du cash.
Le (P.P.) sait qu’il ne peut contrôler les fuites de méthane (g.d.s.) du schale vers la surface à travers les fractures rocheuses, mais il continu à banaliser le risque d’infiltration de la nappe phréatique. Il sait que ces fuites peuvent se produire à long terme, alors il se tait, en se disant qu’il ne sera plus sur place pour ramasser les dégâts.
Le (P.P.) sait que la méthode d’extraction du (g.d.s.) est très risquée et que pour être sécuritaire, il faudrait que son application soit contrôlée à priori de façon très stricte. Il sait que le coût de ce contrôle de qualité grugerait son profit. Alors il prétend faussement qu’il faut lui faire confiance, lui le cupide obsédé du profit. Il nous parle de ses «experts» qu’il paye pour regarder ailleurs et prétendre qu’ils n’ont rien vu ou que tout est sous contrôle.
Le (P.P.) sait que le développement du (g.d.s.) a pour effet de faire baisser les prix de l’électricité à l’exportation. Mais il s’empresse de changer de sujet pour faire diversion. Il ne veut pas que la rentabilité de l’énergie verte vienne entraver son projet de faire du cash avec de l’énergie sale.
Le (P.P.) sait que le développement du (g.d.s.) nuit au développement des énergies vertes, mais il brandit l’autorisation du gouvernement sachant que le dit gouvernement est infesté de petits pantins capitalistes endoctrinés à sa cause. Tant qu’il y a du cash à faire il se fout que se soit de l’énergie sale.
Le (P.P.) sait qu’après 30 ou 40 ans d’exposition au sel et aux produits chimiques, les jaquettes des puits abandonnés vont se dégrader et laisser échapper du méthane et risquent de contaminer les nappes phréatiques. Mais le pharisien capitaliste n’a pas soulevé cette question. Il tente de faire maximum de cash en transférant les problèmes aux générations futures.
Le (P.P.) sait que le Québec n’a pas besoin maintenant du gaz de schiste et que son développement à grande échelle risque de saccager inutilement la Vallée du St-Laurent. Il s’en moque, il veut faire du cash.
Le (P.P.) sait que si l’industrie prenait en charge tous les coûts directs et indirects du développement du gaz de schiste, il ne serait pas rentable. C’est pourquoi il fait collusion avec les pantins du gouvernement pour obtenir des crédits d’impôt, taire les impacts et refiler les coûts indirects aux contribuables.
Le (P.P.) sait qu’il est urgent que le Québec et tous les États, réduisent leur dépendance aux énergies fossiles mais le pharisien capitaliste refuse d’évoluer et continue à défendre son indéfendable développement des énergies sales.
Conclusion : Les winners et les loosers
Lorsque des promoteurs, des financiers, des présidents de Chambre de commerce, des affairistes, des politiciens, des «experts», des «spécialistes», des «conseillers», des « professeurs émérites», des éditorialistes, des «analystes», des «chercheurs» des chroniqueurs financiers,…vous parleront de projets structurants et prestigieux, de retombées économiques, d’emplois et de création de richesse, sachez qu’ils ne veulent pas vous informer mais vous désinformer pour vous empêcher de penser.
Sachez que, pour que ces profiteurs, soient des «winners», il faut qu’il y ait des «loosers». Les psychopathes du profit ont besoin de millions de crétins ignorants et crédules qu’ils vont écrémer au moyen des tarifs et des taxes, pour rentabiliser une affaire, qui autrement ne le serait pas et pour refiler aux générations futures, les coûts de restauration du milieu qu’ils vont saccager.
Qui seront les «winners» et «loosers» du gaz de schiste et du pétrole de schiste de l’Ile d’Anticosti ?
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