Sanders se lance et prédit déjà sa victoire

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Un juif socialiste de Brooklyn ? Jamais l'Amérique profonde n'adhérera au Parti démocrate s'il en devient le candidat

NEW YORK — Bernie Sanders a prédit qu’il remporterait l’investiture démocrate et qu’il vaincrait ensuite l’actuel président Donald Trump en 2020, «le président le plus dangereux de l’histoire américaine moderne», a-t-il dit lors du lancement de sa campagne samedi matin dans le quartier où il est né, à Brooklyn.


Dans son discours, le sénateur indépendant du Vermont a déclaré que sa campagne allait affirmer «haut et fort» que les principes du gouvernement ne seraient plus «l’avidité, la haine et le mensonge». Il a ajouté vouloir en finir avec «le racisme, le sexisme, la xénophobie, l’homophobie et l’intolérance religieuse».


M. Sanders s’est engagé à lutter pour «la justice économique, la justice sociale, la justice raciale et la justice environnementale».


Bernie Sanders a donné le coup d’envoi à sa campagne par un discours à l’Université de Brooklyn, où il a déjà étudié. Ce geste vise à établir un lien entre son enfance dans une famille de la classe ouvrière et ses opinions politiques populistes qui ont redéfini le Parti démocrate.


En 2016, alors qu’il a été défait dans la course à la primaire présidentielle démocrate, il avait choisi comme point de départ le Vermont, l’État qu’il représente au Sénat des États-Unis depuis près de deux décennies.


Cette fois-ci, cherchant à mettre de l’avant son histoire personnelle, M. Sanders a choisi de passer d’abord par Brooklyn, où il a grandi en tant que fils d’un immigrant juif et où il vivait dans un appartement à loyer protégé.


Les principaux thèmes de sa campagne portent sur l’assurance maladie universelle, un salaire minimum à 15 $ et la lutte aux changements climatiques. Il entend aussi miser sur ses racines parmi la classe ouvrière et la manière dont les difficultés financières de sa famille ont influencé ses opinions politiques.


Une trame narrative qui lui permet de se positionner en contraste avec un autre politicien new-yorkais, l’actuel président Donald Trump, un milliardaire originaire de Queens. Bernie Sanders est l’un des plus virulents critiques de Donald Trump, le qualifiant de raciste, sexiste et xénophobe.


Après son lancement à Brooklyn, le candidat à l’investiture démocrate doit se rendre à Selma, en Alabama, où il participera aux commémorations de l’anniversaire des affrontements de 1965, connus sous le nom de «Bloody Sunday». Des manifestants pacifiques avaient été violemment refoulés par des militaires de l’État de l’Alabama alors qu’ils tentaient de traverser le pont Edmund Pettus.


Son deuxième rassemblement de campagne est prévu à Chicago, où il a fréquenté l’Université de Chicago et a participé à des manifestations pour les droits civils.


Par le passé, Bernie Sanders avait irrité certains de ses collaborateurs et de ses partisans en raison de sa réticence à vouloir partager son histoire personnelle. Une ouverture à laquelle il devrait se prêter au cours des deux rassemblements de la fin de semaine.


Le vétéran de la politique américaine n’est plus perçu comme un marginal contrairement à sa première course à la présidence face à Hillary Clinton. Il fait maintenant partie des candidats les mieux connus parmi les nombreux démocrates en lice.


Il mise également sur un généreux bassin de donateurs qui versent de plus faibles sommes d’argent, mais en très grand nombre. Bernie Sanders a récolté 10 millions $ US dans sa toute première semaine de campagne, loin devant ses adversaires.




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