S'affranchir du lavage de cerveau des élites

Tribune libre

Il est évident que depuis une cinquantaine d'années, les élites économiques ont décidé de changer la société canadienne et québécoise selon leurs intérêts d'argent, de contrôle et de pouvoir.
Et avec le contrôle des médias et des gouvernements que ces élites exercent, la population a été bombardée par une propagande incessante.
On en vient, moi le premier, à douter qu'on a le droit à la vie, qu'on a le droit au bonheur, et même qu'on a une place dans ce pays.
Une des manoeuvres les plus audacieuses par les élites d'argent dans le dernier demi-siècle a été de chercher à construire une nouvelle société, une société plus conforme à l'idée du monde qu'ont ces élites.
Ainsi, le droit au travail, comme le prescrit la déclaration universelle des droits de l'Homme, a été remis en question. Lorsque je finissais mon secondaire à l'école, les orienteurs compétitionnaient entre eux à savoir qui nous ferait le plus peur. À les entendre, l'avenir était bouché peu importe le secteur d'activités vers lequel nous voulions nous diriger. Je parle de comment c'était au Québec trente ans en arrière.
Et voilà qu'on nous agitait le fameuse théorie du mérite. On finissait par croire qu'on méritait ou qu'on ne méritait pas et qu'ainsi allait la vie. Cette théorie du mérite a fait perdre de vue à bien des gens l'idée que tous ont droit à une vie décente et épanouissante peu importe leurs mérites.
Et pourtant, en y réflichissant bien, une dizaine d'années plus tard, je me suis dit: Le pays que j'habite n'est-il pas le pays de mes ancêtres? De par ce seul fait, n'est-il pas mon pays à moi aussi? Ai-je à mériter quoi que ce soit pour pouvoir y vivre et m'épanouir? Est-ce qu'un nouvel arrivant plus "méritant" a le droit de me tasser et de prendre ma place au Québec et au Canada? (parce que même si on nous a dit que c'était pas beau (pas politically correct) de dire que les immigrants "volaient nos jobs", cela est sans doute arrivé). D'ailleurs, depuis la crise économique qui a commencé en 2008, le Canada a fait entrer un nombre record d'immigrants alors que les gens d'ici ont de la difficulté à trouver des emplois selon leurs qualifications et même des emplois tout court.
La situation vécue au Québec et au Canada depuis 50 ans suggère l'existence d'un conflit. Une puissance extérieure mène une guerre contre la population d'origine de ce pays. De réaliser cela est déjà un grand pas vers une prise de conscience plus grande de ce qui se passe à l'échelle du pays et à l'échelle du monde.


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2011

    Monsieur Montmarquette,
    Il s'agit en effet d'un génocide déguisé des pauvres ou plutôt des moins adaptés au monde capitaliste de la productivité et de l'utilitaire. On remplace ces derniers, bien souvent des Québécois de souche nés ici, par des immigrants qui sont plus productifs et plus utiles (et qui savent eux que dans un monde de la loi du plus fort et de la loi de la jungle, tes ancêtres ont beau avoir toujours été du pays, la terre n'est jamais pour autant acquise).
    J'avais lu un article de monsieur Guy Paiement, il y a longtemps déjà, au début des années 1990, qui disait justement qu'au Québec, c'est dans les classes les plus défavorisées qu'il y a le plus de solitude et le moins d'enfants. Monsieur Paiement déplorait ce Québec "cassé en deux" et il disait qu'une telle situation était dangereuse pour que le Québec "cassé en deux" devienne le "Québec de la casse".
    Mais il se trompait évidemment parce que les plus démunis sont trop préoccupés par leur seule survie pour penser à se révolter.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2011

    En 1994, je prenais l'autobus à Québec. Un jeune d'environ 17 ans s'était mis à jaser avec le chauffeur. Étant donné que j'étais juste le banc derrière, j'entendais la conversation.
    Le chauffeur d'autobus avait dit au jeune homme: "Là où tu as le plus de chances de trouver de l'emploi plus tard, c'est si tu te diriges comme policier ou comme infirmier. Parce que l'économie va aller de plus en plus mal, la criminalité va augmenter et parce que la population vieillit, ils vont avoir besoin de plus en plus d'infirmiers."
    Je me suis dit que si c'était ça l'avenir qui nous attendait au Québec, c'était déprimant au possible. Mais 17 ans plus tard, il faut croire que ce chauffeur d'autobus avait raison. Il n'y a qu'à regarder l'État sécuritaire que sont en train de bâtir les conservateurs fédéraux. Pour ce qui est de la population vieillissante, c'est un fait avec les baby-boomers arrivant maintenant à l'âge de la retraite.
    Tout ce négatif qu'annonçait ce chauffeur d'autobus s'est effectivement réalisé. J'aurais pourtant bien aimé qu'il se soit trompé...
    Mais la question, c'est comment avons-nous fait pour laisser cela arriver? Ne sommes-nous pas dirigés politiquement et économiquement parlant par des gens bardés de diplômes et provenant des plus prestigieuses institutions d'enseignement? Avec tout leur savoir, ils auraient pu, il me semble, construire une société davantage porteuse de vie et d'espoir.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2011

    C'est parce que nous sommes grands...
    Depuis longtemps...
    Bien sur, il y a plein d'âmes qui se promènent sans se poser la question... des âmes issue de ce sol... à la mémoire si lourde...
    Il existe une phrase, un mot peut-être, qui est la clé...
    Tout se résume...(mal ou bien, c'est selon l'âme)
    Comment en une phrase faire grandir une âme, et de plus lui faire voir la lumière... là est le défi...
    D'autant plus qu'il faut l'atteindre d'abord... la réanimer même parfois...
    Nous sommes l'antithèse du schème social qu'on tend à nous faire atteindre... ne vous demandez-pas d'où viennent les attaques...
    Sinon de l'éducation d'outre-tombe de nos élites...
    Vous en connaissez un penseur moderne vous?
    Et ne me parlez pas de cette chose bizarre qu'est Mathieu Bock Coté... mais il s'affranchira bientôt, il le veut... mais je ne ressens ou perçois aucunes racines dans son discour... difficile de porter des fruits sans racines...
    Le Québec est éclaté totalement... nous sommes décimés
    Pensez-vous que mon arrière grand-mère a mis au monde 17 enfants(Ste-Julienne) pour les voir devenir des soumis?
    Si il n'y a plus de meneur de tête au Québec pour la cause du peuple que nous sommes, et que nous avons été jusqu'à ce jour, force est d'admettre que nous avons perdu toute les batailles passées...
    La réssurection, le phoenix, tout prend son sens ici...
    Le fossé entre les élites et le peuple réside là...
    Éducation d'outre-tombe vs. Carpe Diem
    Pour ainsi dire, les élites ont un sens critique corrompu...
    L'analyse en temps réel demande tant de déchirements intellectuels que ces gens ne peuvent cheminer dans les 2 champs en même temps durant leurs études... à moins d'une force intérieure surdimensionnée...
    Ceux-là, et bien ils sont les perles qui marqueront le chemin de notre histoire...
    Aujourd'hui, ces perles cheminent dans des créneaux où l'esprit créatif n'est pas mis dans une boite...
    (Marketing, finance, assurance, lobbying, etc)
    C'est un anarchiste intelligent et honorable que nous cherchons... vous voyez le défi?
    Priez mon cher, priez
    Il est malheureux que l'unification des âmes fut instrumentalisée par les religions...
    Car prier, c'est d'abord et avant tout, s'exprimer...

  • Christian Montmarquette Répondre

    19 novembre 2011


    «La politique nazie des bouches inutiles»
    Vous avez raison Didier.
    Le monde n'a pas changé. Il est seulement plus hypocrite»
    Comme le dit la Serveuse automate de Luc Plamondon..
    Personne n'a demandé à venir au monde...
    Cette mentalité du mérite est à l'image même de la pensée nazie :
    Tu produis ou tu crève.
    Et c'est exactement ce qu'on faisait dans les camps de concentration durant la guerre 39-45.
    Si un juif pouvait travailler, on l'exploitait..
    Les autres...
    Les faibles, les malades, les handicapés, les vieux, les différents..
    Allez, hop !
    À la chambre à gaz !
    C'était ça, la politique nazie des bouches inutiles.
    Aujourd'hui la tactique et le supplice ont changé.
    Ceux qui ne travaillent pas, on les laisse crever à petit feu à 560$ par mois à l'aide sociale, en leur faisant porter le chapeau de tous les maux de la société, alors que nos gouvernements scélérats n'osent même pas taxer les riches et les grandes entreprises et dilapident nos ressources naturelles.
    Finalement, le monde n'a pas changé tant que ça depuis la dernière guerre mondiale.
    Il est seulement plus hypocrite.
    Christian Montmarquette
    Montréal
    «Tu mangeras quand tu seras compétitif » :
    http://www.ecoledelapaix.org/coppermine/albums/userpics/10002/normal_103---Tu-mangeras-quand-tu_seras_competitif.jpg
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