" Nous ne permettrons pas à l’Iran et au Hezbollah de transformer le territoire syrien en front de guerre contre Israël", a lancé Lieberman à son homologue russe, Choïgou, au lendemain d'un tir de missile de la DCA syrienne visant un avion de combat israélien dans le ciel libanais. Israël dit avoir détruit par la suite une batterie de missiles antimissiles israélienne près de Damas. Les agences de presse occidentales taisent évidemment cette partie des propos échangés où les deux hommes auraient évoqué l'incident de lundi.
" Nous n’allons pas nous immiscer dans les affaires intérieures de la Syrie mais nous ne permettrons pas à l’Iran et au Hezbollah de transformer le territoire syrien en base d’opération avancée contre Israël, a dit Lieberman à Choïgou, trahissant de la sorte " la panique" qui s'est emparée de l'état-major israélien. Selon les sources proches du renseignement de l'armée israélienne, " l'attaque de la DCA syrien contre des avions de chasse israéliens qui menaient une mission de reconnaissance au Liban n'aurait pas pu avoir lieu sans l'aval russe, surtout que cette attaque est intervenue à la veille de la visite de Choïgou en Israël. Cherchant à justifier ses frappes contre le territoire syrien, Lieberman a enchaîné : "Nous ne permettrons pas non plus le transfert d’armes sophistiquées par l’Iran en passant par la Syrie ou le Liban".
Au terme de leurs pourparlers bilatéraux ,Liberman et Choïgou ont été rejoints par le chef d’état-major de l’armée israélienne, Gadi Eisenkot, le directeur des renseignements militaires de l’armée, le général de division Herzl Halevi et le directeur du puissant bureau des affaires politico-sécuritaires du ministère israéliens des Affaires militaires, Zohar Palti, signe que la position russe est loin d'être rassurante pour Israël.
C'est la première visite de Sergueï Choïgou en Israël en qualité de ministre de la Défense. Il doit également rencontrer ce mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.